L'Alberta ordonne que la totalité des 800 pistolets Taser utilisés par les corps de police des municipalités de la province fassent l'objet de tests réguliers, après que des essais indépendants réalisés pour des médias eurent révélé des irrégularités dans le fonctionnement de certaines de ces armes.

Le Solliciteur général de l'Alberta, Fred Lindsay, a annoncé mardi que la province commencera par tester le modèle X-26, dont la province possède 400 exemplaires, afin de s'assurer qu'ils ne produisent pas un choc électrique plus puissant que ce qui est spécifié par le manufacturier. Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué que si des armes ne fonctionnent pas correctement, elles seront retirées.

Plusieurs services de police procèdent à des tests de leurs Taser depuis qu'une enquête menée par Radio-Canada a révélé que certains modèles plus anciens envoient plus de volts qu'il n'est censé être possible selon le manufacturier. Taser International conteste ces conclusions et soutient que les tests ne respectaient pas la procédure.

Certains services de police au pays ont décidé de cesser d'utiliser les armes à impulsions électriques jusqu'à ce qu'elles aient été testées. Mais M. Lindsay a choisi de permettre aux policiers albertains de continuer à s'en servir.

Il a expliqué qu'un retrait de ces 400 armes aurait entraîné le risque que des policiers se voient contraints de recourir à une force mortelle. «Il y a des incidents où l'usage de la force mortelle est la seule autre option, a-t-il déclaré. Ces derniers mois, il y a eu des rapports selon lesquels des gens ont indiqué que l'usage du Taser leur avait sauvé la vie.»

Plus de 20 personnes sont mortes au Canada après avoir reçu des décharges de Taser, mais le fabricant américain souligne que ces armes n'ont jamais été directement tenues responsables d'un décès. La compagnie invoque une liste de recherches indépendantes ayant permis de vérifier la sécurité de ces «matraques électroniques»