Alors que le conflit au Journal de Montréal commence sa troisième journée, le président et chef de la direction de Quebecor Média, Pierre Karl Péladeau, s'est expliqué aux lecteurs du quotidien dans une longue lettre publiée lundi.

M. Péladeau y expose les demandes de la direction du journal, propriété de Quebecor Média, et livre également les conditions de travail qui prévalent au journal.Dans sa lettre, il explique pour l'essentiel que les médias écrits se trouvent aujourd'hui dans un contexte difficile, le lectorat étant en baisse. Et même les médias électroniques font face à la concurrence d'Internet.

Il fait valoir que les entreprises doivent s'adapter aux nouvelles technologies et affirme qu'il veut simplement moderniser le quotidien, l'adapter à ces nouvelles technologies, notamment le multiplateforme.

De son côté, le président du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal, Raynald Leblanc, a affirmé que loin de s'opposer aux nouvelles technologies, les journalistes de ce quotidien demandent depuis des années l'élaboration d'un site Internet, par exemple.

M. Leblanc assure que les syndiqués ont toujours été prêts à négocier le passage au multiplateforme, mais ajoute que ce passage doit faire l'objet de négociations.

Les syndiqués du Journal de Montréal doivent se réunir ce midi en assemblée générale.

Il y sera alors question de la pertinence d'adopter un mandat de grève. Ce sera aussi l'occasion pour les 250 syndiqués, affiliés à la CSN, de faire le point sur la situation.

Le lock-out a été décrété par la direction du Journal de Montréal tôt samedi matin.

Entre temps, le quotidien continue d'être publié, étant rédigé par des cadres, divers collaborateurs et des journalistes travaillant dans des agences de presse.