L'épouse de l'ex-entraîneur-chef des Broncos de Humboldt pardonne au chauffeur du semi-remorque responsable de l'accident qui a coûté la vie à son mari et à 15 autres personnes, en avril dernier.

L'épouse de Darcy Haugan, Christina, a déclaré au procès, mardi, que l'accident, qui a fauché le père de ses deux jeunes enfants, l'avait bien sûr mise en colère, mais elle a maintenant pardonné à Jaskirat Singh Sidhu. En s'adressant à l'inculpé, elle a souhaité qu'il sache à quel point son mari était un homme exceptionnel.

On a appris lundi au procès que le semi-remorque occupait toutes les voies à un carrefour au nord de Tisdale lorsque l'autocar de l'équipe de hockey junior l'a heurté, en avril 2018. On a appris lundi que l'accusé ne s'était pas arrêté à ce carrefour qui était pourtant précédé d'un panneau d'arrêt obligatoire surdimensionné et d'un feu rouge clignotant.

Seize occupants de l'autocar sont morts et 13 autres ont été blessés dans la tragédie. Jaskirat Singh Sidhu a plaidé coupable à 29 chefs d'accusation de conduite dangereuse ayant causé la mort ou des lésions corporelles.

Les familles ont commencé à présenter leurs déclarations lundi. Quelque 75 déclarations de victimes doivent être présentées au cours d'une audience sur la peine qui devrait s'étaler sur une semaine dans une salle de cour improvisée dans un gymnase à Melfort, en Saskatchewan. D'autres familles doivent prendre la parole mercredi.

Lundi, le père d'un garçon a avoué qu'il avait eu bien du mal à rédiger sa déclaration. Scott Thomas a donc préféré écrire une lettre à son fils décédé dans la tragédie. « Salut mon gars, c'est papa. Mon Dieu que tu nous manques ! », a lu M. Thomas. « Chaque jour, ta mère attend que tu passes la porte en demandant de lui préparer une assiettée de Kraft Dinner. »

D'autres parents, soeurs et petites amies ont laissé couler leurs larmes en lisant leur déclaration lundi. Des gens ont remercié l'accusé d'avoir plaidé coupable et ont dit croire qu'il était pris de remords. D'autres ont affirmé qu'ils ne pourraient jamais lui pardonner et ne comprenaient pas pourquoi il n'avait pas respecté le panneau d'arrêt obligatoire.