Deux personnes ont succombé à des blessures par armes à feu, vendredi matin à Fermont, déclenchant une opération policière d'envergure dans le village minier isolé à 300 kilomètres au nord de Sept-Îles.

Les circonstances de ces mortalités demeurent nébuleuses.  

Selon le Bureau des enquêtes indépendantes, «vers 5h, un appel aurait été logé au 911 au sujet d'une personne disant être criblée de balles et n'avoir que peu de temps à vivre», relate le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) dans son résumé des faits publié cet après-midi.

À leur arrivée sur place, les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) auraient entendu une «voix d'homme» leur demandant de défoncer la porte. Ils auraient ensuite «aperçu une personne assise», avant d'entendre un coup de feu. Lorsqu'ils ont finalement pu entrer dans le bâtiment, quelques heures plus tard, ils ont trouvé les corps inanimés d'une femme de 42 ans et d'un homme de 65 ans.  

Selon nos informations, la possibilité qu'un suspect soit en fuite n'est pas exclue.

Le BEI est responsable de faire la lumière sur les opérations policières qui se concluent par un décès ou des blessures graves. Sur les réseaux sociaux, l'organisation a indiqué que ses équipes arriveraient sur place vers 20h ce soir, soit une quinzaine d'heures après les faits.

Parce que cette enquête a été déclenchée, la SQ n'a pas voulu commenter la situation. Selon nos informations, aucun policier n'a été blessé.  

L'opération a nécessité des évacuations dans la petite communauté isolée. «Certains citoyens ont aussi été cloisonnés à leur domicile et ne pouvaient en sortir, alors que d'autres ne pouvaient y accéder», a rapporté le Journal TDN, un média local. «Un lieu de rassemblement a été établi pour accueillir ceux qui ne pouvaient se rendre à la maison, soit le complexe d'ArcelorMittal à l'entrée de la ville, où ils étaient pris en charge par le personnel de Domco.»