La mort d'une jeune fille de 12 ans heurtée à la tête par une rondelle de hockey a incité un coroner à demander au gouvernement du Québec d'étudier la possibilité d'installer des filets de protection dans tous les arénas.

Le 1er avril 2017, Annie Alaku-Papigatuk assistait à un match de hockey à Salluit, une petite communauté du nord du Nunavik. La jeune fille était assise dans la deuxième rangée, près du centre de la patinoire - où il n'y a pas de filet de protection -, quand une rondelle l'a frappée à la tête, près du sourcil, écrit le coroner Steeve Poisson dans son rapport.

L'adolescente n'a pas perdu conscience et elle était capable de marcher. Une dame a placé un sac de neige sur son sourcil et la jeune fille est rentrée chez elle. Plus tard ce soir-là, elle s'est plainte de maux de tête et a vomi; le lendemain matin, son père l'a trouvée morte.

Une autopsie a par la suite révélé que l'adolescente était morte des suites de sa blessure à la tête - l'impact de la rondelle a causé un hématome épidural qui s'est lentement formé, précise le coroner Poisson.

Dans son rapport, le coroner conclut qu'un filet de protection sur tout le pourtour de la patinoire aurait «fort probablement» sauvé la vie de la jeune fille.

Le docteur Poisson recommande au ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec d'étudier l'efficacité de l'installation de tels filets protecteurs sur tout le pourtour des patinoires d'arénas, en collaboration avec l'Association québécoise des arénas et des installations récréatives et sportives.