Les parents du petit Ariel Kouakou, disparu depuis bientôt deux mois, ne lâchent pas prise et relancent les efforts en vue de retrouver leur fils de 10 ans.

«L'espoir est encore vivant; notre espoir est grand parce que des efforts sont déployés pour qu'on retrouve Ariel», a répété Frédéric Kouakou, mercredi, lors d'une conférence de presse en compagnie de représentants d'Enfants-Retour, d'Info-Crime Montréal et de la mairesse de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, Émilie Thuillier.

L'événement visait à lancer une campagne d'affichage dont l'objectif premier est d'empêcher le dossier de sombrer dans l'oubli.

«C'est notre devoir de s'assurer qu'aucun de ces enfants ne soit jamais oublié, a lancé la directrice générale d'Enfants-Retour, Pina Arcamone. Avec l'aide du public, il est possible de ramener ces enfants à la maison.»

La campagne comprend de grands panneaux jaunes déployés aux abords de routes passantes dans le secteur où Ariel est disparu le 12 mars dernier sur lesquels on peut voir la photo de l'enfant et la mention «Ariel, où es-tu?».

Des tracts avec la photo d'Ariel et des macarons seront distribués avec la collaboration de l'arrondissement.

De telles initiatives et leur diffusion par les médias génèrent systématiquement un intérêt qui se traduit par une hausse du nombre d'appels aux policiers, a expliqué le président et directeur général d'Info-Crime, Jean Touchette, qui a insisté sur l'importance de toutes les informations, même celles qui peuvent sembler insignifiantes.

«Laissez-nous la chance de choisir ce qui est inutile et ce qui est pertinent; c'est parfois un petit détail oublié qui fait toute la différence», a-t-il dit, rappelant que toutes les informations reçues par Info-Crime sont traitées anonymement, demeurent confidentielles et que les personnes qui appellent n'auront jamais à témoigner.

L'enfant a été vu pour la dernière fois dans un parc longeant la rivière des Prairies et les policiers privilégient toujours la thèse de la noyade, mais son père, Frédéric Kouakou, demeure convaincu que son fils a été enlevé.

M. Kouakou a d'ailleurs annoncé le lancement prochain d'une pétition en ligne pour réclamer la création d'une escouade spécialisée dans les disparitions d'enfants, une demande qu'il avait faite une première fois un mois après la disparition d'Ariel.

La pétition sera portée par la députée de Bourassa-Sauvé, Rita de Santis.

Par ailleurs, une vigile aura lieu samedi, 12 mai, soit deux mois jour pour jour après la disparition d'Ariel, à compter de 11h à l'église Sainte-Odile, au 4545 rue de Salaberry.