Une femme de 41 ans a plaidé coupable à une accusation réduite de meurtre non-prémédité, mercredi après-midi au palais de justice de Montréal, alors qu'elle devait subir son procès devant jury dans deux semaines. Marie-Josée Castilloux a reconnu avoir battu Marielle Portelance, une prostituée âgée de 30 ans au moment du meurtre, avant de l'asphyxier.

Castilloux écope automatiquement de la prison à vie. Une autre personne impliquée dans ce dossier, Mario Lalonde, avait déjà plaidé coupable et reçu la même peine au mois de février dernier.

Les faits remontent au 24 juillet 2016 à Grenville-sur-la-Rouge dans les Laurentides. Aux petites heures du matin, l'accusée contacte Lalonde après avoir aperçu Portelance en train de déambuler, seule, dans les rues du village. Il rejoint rapidement la victime qui, quelques jours plus tôt, avait dénoncé à la police l'une de ses amies, une trafiquante de drogue.

Il conduit alors la jeune femme dans un lieu reculé appelé «le pit» de sable où il la force à se dévêtir avant de l'injurier, puis de la frapper. Lalonde, rejoint entre-temps par sa conjointe et par Castilloux, se rendent ensuite dans sa résidence. Ils commencent par attacher les mains et les chevilles de la victime avec du ruban de construction. Ils lui insèrent ensuite une guenille dans la bouche et placent des sacs de plastique sur sa tête.

Portelance, originaire de Hawkesbury, en Ontario, est de nouveau battue avant d'être finalement asphyxiée. Son corps, enveloppé dans une couverture, est retrouvé cinq jours plus tard dans un fossé près du chemin Scotch et du lac Cook. Castilloux et Lalonde seront arrêtés le 18 août 2016 par la Sûreté du Québec.

L'accusée est apparue particulièrement émotive. Après avoir adressé un baiser à ses proches présents dans la salle, elle a longuement sangloté lors du résumé des faits effectué par le procureur du ministère public, Me Steve Baribeau. En ayant plaidé coupable, elle évite de subir le procès pour meurtre au premier degré qui était prévu entre le 9 octobre au 30 novembre. 

Les parties se retrouveront le 23 novembre pour déterminer de la suite des choses. La Couronne entend demander au juge Marc David d'imposer un délai de 15 ans - soit le même délai imposé à Lalonde - avant qu'elle ne soit admissible à la libération conditionnelle. L'avocat de la défense, Me Julien Archambault, soumettra plutôt une période de 10 ans. Le juge David rendra sa décision lors des observations sur la peine qui pourraient avoir lieu au mois de décembre.

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Marielle Portelance.