Un Montréalais accusé d'incitation à la haine contre les Juifs sur l'internet a vu ses conditions de mise en liberté sous caution renforcées lundi pour s'assurer qu'il reste à l'écart des écoles juives et des synagogues.

Robert Gosselin a fait une brève comparution au palais de justice de Montréal, au cours de laquelle ces conditions ont été officiellement ajoutées.

L'homme âgé de 55 ans a été inculpé de deux chefs de menaces et d'un chef d'incitation à la haine relativement à des publications sur la page Facebook du Journal de Montréal. Parmi les messages, il y en avait un qui menaçait «d'éliminer des Juifs» et de s'en prendre à une école juive pour filles.

Les nouvelles conditions de Robert Gosselin ont été ajoutées après que des membres de la communauté juive de Montréal eurent exprimé leur inquiétude quant au fait qu'aucune condition précise n'avait été imposée à l'accusé pour protéger les institutions et lieux de culte juifs.

David Ouellette, du Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), a affirmé que l'équipe juridique de son organisation avait soulevé la question avec les procureurs.

Il a souligné que des menaces antisémites avaient été proférées quelques jours avant l'attaque du 27 octobre contre une synagogue à Pittsburgh, ce qui avait accru l'anxiété de la communauté.

Robert Gosselin était représenté lundi par un nouvel avocat, qui a demandé que l'affaire soit reportée au 4 mars.