Un important incendie s’est déclenché lundi dans une maison d’hébergement pour femmes en difficulté de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal.

Selon le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), c’est aux alentours de 8 h 45 que le feu a débuté lundi matin, au premier étage du bâtiment.

« On a entendu du bruit. Le personnel de maintenance a vu des flammes et a pris des extincteurs, mais ça n’a pas suffi », raconte Mireille, directrice générale de l’organisme qui administre la résidence. « Tout s’est propagé très vite, mais tout le monde a pu être évacué et mis en sécurité rapidement. »

Il n’aura fallu que de « 2 à 5 minutes » pour évacuer les 37 résidantes. « On s’est organisés pour aller cogner aux portes de tous les logements. Certaines femmes étaient en train de dormir, encore en pyjama. »

Selon la directrice, l’incendie aurait démarré dans le couloir des hébergements pour les séjours courts.

Intervention massive

L’alarme de niveau cinq ayant été déclenchée, ce sont 150 pompiers qui sont intervenus rapidement pour contenir l’incendie. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) était également présent pour sécuriser les environs.

Un pompier a été blessé durant l’intervention, mais sa vie n’était pas en danger.

« Le système de gicleurs et le système d’alarme incendie étaient opérationnels dans le bâtiment », affirme la cheffe de section du SIM, Stéphanie Lorrain. Ils ont permis de faciliter « l’évacuation rapide des résidants ».

À 11 h, soit environ deux heures après le début de l’incendie, celui-ci était maîtrisé. Il n’existait dès lors plus de risques que celui-ci redémarre.

Le SPVM a ouvert une enquête pour en définir l’origine.

Selon la cheffe de section du SIM, « le bâtiment est très endommagé ». Un expert a été envoyé sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts.

Prise en charge rapide

C’est la Croix-Rouge qui a pris en charge les résidantes et le personnel de l’établissement. Leur intervention devrait durer 72 heures, jusqu’à ce que toutes les femmes soient relogées.

« Nous leur apportons une assistance alimentaire, vestimentaire et pour l’hébergement, précise l’organisme. Mais pour l’instant, on est encore en situation d’évaluation de leurs besoins exacts. »

Pour l’heure, le quart des femmes auraient déjà pu être relogées dans un hébergement temporaire, soit chez elles, soit dans d’autres organismes ou centres d’hébergement qui ont bien voulu les accueillir. Le CIUSSS du secteur est également venu leur apporter son soutien.

Selon la directrice générale de la maison d’hébergement, « c’est important que [les résidantes] restent toutes globalement ensemble », c’est pourquoi la recherche d’un établissement prêt à les accueillir peut prendre du temps. Le fait que certaines d’entre elles aient des animaux de compagnie, notamment des chats, limite également les possibilités.

La Croix-Rouge effectue donc en parallèle des recherches pour trouver un hôtel où loger les résidantes restantes.