Plus de 260 personnes ont perdu la vie sur les autoroutes et les routes régionales dans la dernière année, selon un bilan diffusé jeudi par la Sûreté du Québec (SQ). C’est une légère amélioration par rapport à 2022, mais la situation demeure fragile.

Au total, le corps policier a enregistré l’an dernier 269 décès. Il s’agit d’une baisse de 7,5 % du nombre de décès par rapport à 2022, année où 291 personnes avaient perdu la vie. Cela représente toutefois une légère hausse de 3 % par rapport à la moyenne de 259 décès qui avait été enregistrée entre 2018 et 2022.

Le réseau de la SQ couvre essentiellement les autoroutes et les routes situées hors des grands centres urbains qui ne sont pas desservis par des services de police municipaux.

On y a recensé un total de 240 collisions mortelles en 2023, contre 266 en 2022, soit une diminution de presque 10 %. Comme dans la plupart des catégories, il s’agit néanmoins d’un chiffre relativement stable par rapport à la moyenne sur cinq ans, qui oscille autour de 239 collisions causant un décès.

C’est le secteur de la « Mauricie–Lanaudière » qui accumule pour la deuxième année de suite le plus de collisions mortelles en 2023, avec 39, suivi par les régions de la Capitale-Nationale–Chaudière-Appalaches (35), de l’Estrie–Centre-du-Québec (33) et de l’Outaouais–Laurentides (25).

À noter : l’an dernier, la Mauricie–Lanaudière avait totalisé à elle seule pas moins de 45 morts. L’Estrie–Centre-du-Québec en avait alors 41, l’Outaouais–Laurentides, 38, et la Montérégie, 32.

Une trentaine de piétons

Par ailleurs, 27 piétons sont morts l’an dernier, selon la Sûreté du Québec, qui en avait compté 36 en 2022. La moyenne entre 2018 et 2022 à ce chapitre est également de 27 décès. Quatre cyclistes ont péri en 2023, contre six en 2022 ; la moyenne des cinq dernières années est toutefois d’environ 5,8.

Quelque 40 collisions impliquant une motocyclette ont été enregistrées, contre 46 l’an dernier et une moyenne à long terme de 45. Il faut ajouter à cela 61 collisions dans lesquelles au moins un tracteur routier a été impliqué en 2023, contre 58 l’année précédente et une moyenne sur cinq ans de 51,4 collisions.

Encore une fois cette année, les principales causes des collisions mortelles sont la conduite imprudente et les excès de vitesse (31 %), la capacité affaiblie par l’alcool, la drogue ou la fatigue (16 %) et l’inattention ou la distraction (9 %). Bref, « le comportement humain est à l’origine d’une majorité des collisions », dit la SQ.

Celle-ci réitère que l’adoption de comportements sécuritaires par les automobilistes « s’avère essentielle » pour renverser la tendance. Les forces de l’ordre se disent d’ailleurs particulièrement préoccupées par le fait que tout près de 20 % des victimes qui meurent lors de collisions ne portent pas leur ceinture de sécurité.

Des actions continueront d’être prises, dont une présence renforcée de patrouilleurs dans des secteurs accidentogènes et le déploiement de campagnes de communication, pour diminuer davantage le bilan. La stratégie actuelle de la SQ en la matière, prénommée PISTE, s’échelonne jusqu’en 2026.