Le délai entre l’arrestation de Ianik Lamontagne, deux jours avant qu’il ne tue ses deux enfants, samedi, a été si court qu’aucun procureur n’avait encore pu se pencher sur son dossier pour déterminer si des accusations devaient être déposées contre l’homme.

« Le DPCP ne détient aucune information relativement à cet évènement », a répondu lundi la porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec (DPCP), MAudrey Roy-Cloutier.

Dimanche, des sources policières ont indiqué que deux jours avant le drame, à la suite d’une plainte pour harcèlement envers son ex-conjointe, les policiers étaient allés rencontrer M. Lamontagne non loin de chez elle, l’ont arrêté, puis libéré.

Les agents auraient alors retrouvé un ou des GPS sous l’auto de la femme. Propriétaire d’une entreprise spécialisée en cybersécurité informatique, Ianik Lamontagne aurait aussi utilisé des moyens technologiques afin d’espionner son ex-conjointe.

Il n’avait pas été emmené au poste de police, mais aurait tout de même reçu une promesse de comparaître dont la date exacte reste inconnue. Ce mécanisme est utilisé par les corps policiers afin de terminer l’enquête et de déterminer si des chefs d’accusation doivent être déposés.

Si les enquêteurs jugent qu’il y a matière à déposer des accusations, un dossier sera alors transmis au DPCP qui prendra alors le relais devant les tribunaux.

Dans ce cas-ci, rien n’indique que Ianik Lamontagne allait donc bel et bien être accusé ni que des menaces avaient été signalées à l’endroit des enfants.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE IANIK LAMONTAGNE

Ianik Lamontagne

Selon ce qu’a témoigné un de ses amis, Patrick Boucher, Ianik Lamontagne avait été fortement ébranlé par cette arrestation. Samedi dernier, le père de 46 ans aurait tué ses jumeaux de trois ans et demi avant de s’enlever la vie dans sa résidence de Notre-Dame-des-Prairies, dans Lanaudière.

Avec Daniel Renaud, La Presse

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