Un AK-47 dans la salle de lavage, une carabine chargée dans le placard de la chambre principale, un pistolet dans le garage, un autre dans la voiture. Un Montréalais qui détenait chez lui un arsenal a été récemment condamné à quatre ans et demi d’emprisonnement.

« Il s’agit d’infractions dont la gravité est très importante. À un certain moment, il y avait deux enfants dans le véhicule. On a retrouvé une kyrielle d’armes à feu. La peine se doit d’être importante », a conclu la juge Nathalie Duchesneau, en entérinant la suggestion commune des parties, le 26 juin dernier, au palais de justice de Montréal.

Alexander Zobyan, 44 ans, a plaidé coupable à de nombreux chefs d’accusation liés aux armes à feu, dont certaines étaient prohibées ou avaient le numéro de série effacé. Le ministère public a alors retiré les accusations visant sa conjointe, Cathy Clavel, puisque celle-ci n’était pas « d’accord avec la présence des armes à feu dans le domicile » et ne savait pas qu’une arme à feu se trouvait dans la voiture.

L’arrestation du couple par le Groupe tactique d’intervention (GTI) avait été médiatisée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en mars dernier. Les policiers avaient alors découvert dans le véhicule Mercedes un pistolet semi-automatique Glock 19 avec 15 munitions.

C’est dit, c’est répété, les dossiers d’armes à feu sont importants. Il s’agit d’un danger, encore plus lorsque l’arme se retrouve dans le véhicule.

la juge Nathalie Duchesneau

Dans leur modeste bungalow de l’avenue de Poutrincourt, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, Alexander Zobyan avait caché une arme à feu dans plusieurs pièces de la maison, dont un fusil AK-47 semi-automatique – une arme à feu prohibée – dans la salle de lavage. En plus des armes à feu, les policiers ont saisi des imprimantes 3D.

« L’enquête est toujours en cours. À date, il n’y a pas d’accusations de trafic d’armes à feu », a indiqué la procureure de la poursuite.

Les faits présentés devant la cour ne permettent pas de comprendre pourquoi l’accusé détenait ces armes à feu ou s’il travaillait pour une organisation.

Au moment des faits, Alexander Zobyan était soumis à une interdiction à vie de détenir des armes à feu prohibées, comme il a été condamné en 2009 pour possession d’explosifs. Il était resté détenu de façon préventive pendant deux mois, puis avait été condamné à un jour de prison, indique le plumitif informatisé.

Alexander Zobyan était défendu par MStéphanie Basso.