Un homme qui a tué un septuagénaire en le poussant en bas d’un escalier extérieur à la sortie des bars en 2021 a été condamné à trois ans de pénitencier vendredi, au palais de justice de Saint-Jérôme. Samuel Charbonneau espérait s’en tirer sans faire de prison.

« Le geste commis par l’accusé dans les circonstances du dossier n’aurait jamais dû arriver et personne ne mérite de finir ses jours comme c’est arrivé pour M. Bernier », a affirmé à La Presse le procureur de la Couronne MSteve Baribeau, se disant « très satisfait » du jugement.

Jacques Bernier a eu le malheur de se retrouver sur le chemin de Samuel Charbonneau le 11 septembre 2021, dans la petite municipalité de Huberdeau, près de Mont-Tremblant. Ce soir-là, le jeune homme marche avec un ami vers un bar et commence à interagir avec la victime, qui se trouve sur le balcon de son appartement, sur la rue Principale.

À la sortie des bars, Jacques Bernier est toujours assis sur son balcon, lequel est accessible de la rue par un escalier de métal aux marches prononcées. À nouveau, Samuel Charbonneau échange des propos avec la victime.

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C’est dans cet escalier que Jacques Bernier a trouvé la mort.

Dans des circonstances nébuleuses, le jeune homme décide de monter pour rejoindre Jacques Bernier sur son balcon, puis le pousse dans les escaliers. L’homme de 72 ans mourra quelques semaines plus tard.

Samuel Charbonneau, 27 ans, avait rapidement plaidé coupable, en mai 2022, à un chef d’homicide involontaire. La défense réclamait une peine particulièrement clémente dans le contexte, soit un sursis de peine (sentence suspendue) avec des travaux communautaires.

Pour sa défense, Samuel Charbonneau disait avoir voulu protéger son ami, alors que la victime tenait une petite fourchette dans ses mains. Un récit « invraisemblable », a tranché la juge Nancy McKenna. Celle-ci a ainsi rejeté la suggestion de la défense et s’est plutôt ralliée à la proposition de la Couronne.

« Le jugement tient compte de toutes les circonstances de l’affaire, incluant le fait que M. Charbonneau était un jeune homme de 26 ans au moment des évènements, sans antécédent et avec un bon potentiel de réhabilitation qui a plaidé coupable dès le début des procédures. J’espère que la fin de ce dossier permettra aux membres de la famille de M. Bernier de continuer d’avancer dans le processus de leur deuil et à poursuivre leur route dans la sérénité », a analysé le procureur MBaribeau.

MStéphanie Bisaillon-Auclaire a défendu l’accusé.