L’homme qui avait poursuivi de jeunes orignaux au volant de son véhicule et roulé sur l’un d’eux, l’été dernier sur la Côte-Nord, devra répondre de ses actes devant le tribunal.

Michaël Montigny comparaîtra le 12 juin au palais de justice de Sept-Îles pour « avoir fait souffrir inutilement un animal », une accusation qui relève du Code criminel et pour laquelle la peine maximale est un emprisonnement de cinq ans.

L’homme de 32 ans, au casier judiciaire bien garni, s’est aussi vu signifier lundi un constat d’infraction pour avoir « pourchassé du gros gibier avec un véhicule », une accusation pénale, c’est-à-dire qui relève des lois québécoises, dans ce cas-ci la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.

L’amende minimale prévue pour cette infraction est de 2500 $ ; l’accusé dispose de 30 jours pour plaider coupable ou non coupable.

Les faits, qui avaient provoqué l’émoi, étaient survenus à Sept-Îles, sur le boulevard Desforges, « le ou vers le 3 août 2022 », précise le constat d’infraction.

« Tasse-toi, mon tabarnak, parce que tu vas y goûter en hostie », lançait Michaël Montigny en poursuivant deux faons effarés, filmant la scène.

On le voyait pourchasser l’un des faons sur l’accotement en terre, appuyant sur l’accélérateur à l’approche de l’animal.

« T’es le premier à y passer ! », s’exclamait-il après avoir vraisemblablement happé la bête.

Volumineux casier judiciaire

Michaël Montigny possède un volumineux dossier judiciaire ; il a fait l’objet d’une trentaine de poursuites criminelles depuis 2013, certaines contenant plusieurs accusations.

Sa plus récente condamnation remonte à avril 2022, lorsqu’il a été reconnu coupable de voies de fait dans un contexte conjugal relativement à des évènements survenus en janvier 2021, pour lesquels il a été condamné à une peine de 60 jours d’emprisonnement discontinuée.

Michaël Montigny a aussi plaidé coupable en décembre d’avoir conduit avec un taux d’alcoolémie deux fois plus élevé que la limite permise ; il a été condamné à une amende de 2000 $.

En 2015, Michaël Montigny avait été condamné à deux ans de prison pour complot en vue de commettre un acte criminel.

L’année suivante, il avait subi un autre procès pour trafic de drogue, au terme duquel il avait été condamné à une peine concurrente de 60 jours de prison.

Il n’a pas tardé à renouer avec le système judiciaire à sa sortie de prison, étant déclaré coupable en 2017 d’agression armée pour des faits survenus plus tôt cette année-là.

Puis, en 2019, il a été accusé de voies de fait, de vol de moins de 5000 $ et de méfait, mais les deux premières accusations ont été retirées après qu’il eut purgé un mois de détention préventive et il a été condamné à un jour de prison pour la troisième.

Avec la collaboration d'Isabelle Ducas et de Louis-Samuel Perron, La Presse