L’une des plus grandes opérations de démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants au Québec a mené mercredi matin à l’arrestation de 15 suspects par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Au total, 14 hommes et 1 femme ont été arrêtés mercredi en lien avec le démantèlement majeur d’un réseau de trafic d’amphétamines survenu en mai 2022.

Les suspects ont pour la plupart été arrêtés chez eux à Montréal, à Laval, à Boucherville, à Rosemère, à Shawinigan et à La Malbaie, a indiqué le SPVM par communiqué.

Ils vont comparaître mercredi après-midi pour faire face à des accusations de production de stupéfiants, de possession dans le but d’en faire le trafic, de trafic de stupéfiants et de complots reliés à ces trafics, spécifie le SPVM. Pour certains d’entre eux, des accusations de gangstérisme seront également portées.

Un démantèlement majeur

Le 25 mai 2022, la Division du crime organisé du SPVM avait procédé à une intervention policière majeure à Montréal et dans plusieurs régions du Québec. « C’est notre Breaking Bad du Québec », avait alors décrit Francis Renaud, commandant de la Division du crime organisé du SPVM, à La Presse.

Ce réseau de stupéfiants distribuait jusqu’à 5 millions de dollars d’amphétamines par semaine au Québec, selon l’enquête du SPVM. Dans une série de 28 perquisitions, le service policier avait saisi 6,5 millions de comprimés d’amphétamines, 21 armes à feu, 481 kg de poudre de méthamphétamine, 11 kg de meth pure, 5000 comprimés de MDMA (ecstasy), des centaines de comprimés de Cialis et de Xanax, 13 presses pour la fabrication de comprimés, 1002 poinçons aux motifs variés, 250 000 sacs d’emballage, 10 téléphones cellulaires, un ordinateur et près de 300 000 $ en argent comptant.

Ces saisies avaient eu lieu à Montréal, à Laval, dans les Laurentides, en Montérégie, dans le Centre-du-Québec et en Mauricie.

« L’ampleur des saisies effectuées vient porter un dur coup au crime organisé, privant les criminels d’une source de revenus importante pour financer, entre autres, l’achat d’armes à feu », avait indiqué le SPVM par communiqué.

« On a complètement coupé l’herbe sous le pied à cette organisation », avait soutenu Francis Renaud à La Presse à ce moment.

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