Le chauffard accusé d’avoir pris la fuite après avoir heurté mortellement une fillette de sept ans mardi à Montréal a été libéré sous conditions jeudi au palais de justice de Montréal. Juan Manuel Becerra Garcia devra notamment se tenir loin du volant pendant les procédures judiciaires.

La mort de la petite réfugiée ukrainienne Mariia Legenkivska mardi matin a ému et choqué le Québec en entier. La fillette d’à peine sept ans était installée depuis peu au Québec avec sa mère et sa fratrie qui ont fui la guerre. Mais en marchant pour se rendre à l’école mardi matin, dans le secteur du pont Jacques-Cartier, sa vie a été fauchée trop tôt.

Juan Manuel Becerra Garcia a été accusé mercredi de délit de fuite mortel puisqu’il aurait abandonné le corps de la victime à l’intersection des rues Parthenais et de Rouen à la suite de la collision. Pour le moment, l’homme de 45 ans ne fait donc pas face à des chefs de conduite dangereuse ou encore d’homicide involontaire. L’enquête est encore en cours pour établir les circonstances précises de l’affaire.

Le résidant de Saint-Hubert a été remis en liberté sous conditions jeudi matin au palais de justice de Montréal. Le ministère public ne s’est pas opposé à sa remise en liberté compte tenu des garanties offertes par la défense. La libération est généralement la norme pour une telle infraction commise par un accusé sans antécédent criminel.

Il sera ainsi interdit à Juan Manuel Becerra Garcia de conduire un véhicule jusqu’à la fin des procédures. Dans le cadre de ses conditions, il devra aussi déposer une somme de 2000 $ en garantie, ne pas changer d’adresse et ne pas communiquer avec la famille de la victime.

La famille de la petite Mariia a d’ailleurs été informée des prochaines étapes du processus judiciaire, a indiqué le procureur de la Couronne MAlexandre Gautier.

Le dossier reviendra devant un juge en mars prochain. À cette étape, l’enquête policière devrait alors être terminée. En raison des longs délais à la Cour du Québec, le procès ne devrait pas se tenir avant 2024.