Des fédérations sportives ont réagi samedi, à la suite du déclenchement par Québec d’une enquête interministérielle afin de faire la lumière sur des allégations de violences physiques, de harcèlement psychologique et d’agressions sexuelles à l’endroit de l’entraîneur de basketball féminin Danny Vincent.

Vendredi, Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, et Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, ont annoncé qu’ils s’unissaient « pour trouver des solutions concrètes afin que de tels gestes ne se reproduisent plus ».

Une enquête du Journal de Montréal révélait plus tôt que plusieurs anciennes joueuses de basketball auraient subi des abus de la part de Danny Vincent. On y apprenait aussi que l’ancien entraîneur de basketball féminin à l’école secondaire du Rocher à Shawinigan, au cégep Édouard-Montpetit et au collège Montmorency, avait notamment été congédié pour avoir consulté de la pornographie juvénile sur les lieux de son travail. Élise Caron, ancienne joueuse élite, a dénoncé son entraîneur dans le cadre de l’émission J.E de TVA avoir été victime d’attouchements de sa part, à l’école du Rocher et, plus tard, au cégep Édouard-Montpetit.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE DANNY VINCENT

Danny Vincent

Le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) s’est dit « très préoccupé par la situation » et s’oppose à « toutes formes d’agression physique, psychologique, verbale et sexuelle ».

De son côté, Basketball Québec « condamne sans réserve les comportements rapportés dans les médias au sujet de Danny Vincent lors de son passage à titre d’entraîneur dans des institutions scolaires au secondaire et au collégial », peut-on lire dans un communiqué. L’organisme encourage toutes les victimes d’abus ou de harcèlement à porter plainte sur la plateforme « Je porte plainte », lancé en février dernier. Il est également possible de communiquer auprès de Sport’Aide pour obtenir du soutien.

L’enquête interministérielle portera notamment sur « l’administration, l’organisation et le fonctionnement des établissements scolaires et des organismes sportifs concernés », pour mettre en lumière « la gestion des situations impliquant tout comportement pouvant compromettre la sécurité physique ou psychologique des élèves et des athlètes », a écrit le gouvernement.

Déjà cette année, trois entraîneurs de basketball féminin de l’école secondaire Saint-Laurent à Montréal ont été appréhendés et ont fait face à des chefs d’accusation d’exploitation sexuelle, d’agression sexuelle et de contact sexuel et d’incitation à des contacts sexuels.

Besoin d’aide ?

Les personnes ayant été victimes d’abus, de harcèlement, de négligence ou de violence dans un contexte sportif peuvent contacter Sport’Aide au 1833 211-AIDE (2433).

Avec La Presse Canadienne