Une gardienne d’enfants de 15 ans a vécu un véritable cauchemar il y a deux ans. Un inconnu l’a violée dans une ruelle à deux pas de chez elle et lui a transmis la chlamydia. L’homme de 26 ans a admis les faits lundi matin au palais de justice de Montréal.

La jeune victime rencontre André Medgino dans un commerce près de chez elle le soir du 13 octobre 2020, selon le résumé des faits présenté au juge. Elle quitte les lieux après qu’ils ont échangé leurs numéros de téléphone.

En sortant de sa résidence vers l’heure du souper, elle réalise que l’homme rôde toujours à proximité. Elle lui indique devoir aller garder des enfants après une brève discussion.

Elle rejoint André Medgino vers 23 h, une fois le gardiennage terminé. Son cauchemar débute : l’agresseur la prend par les hanches, l’enlace et met sa main dans sa culotte. Il la force ensuite à se retourner, lui tient les mains dans le dos et baisse son pantalon. Il y a pénétration complète durant l’agression.

De retour à son domicile, l’adolescente de 15 ans est prise de douleurs au ventre et de saignements. Elle se rend à l’hôpital afin d’utiliser une trousse médico-légale après avoir avisé sa famille du viol qu’elle venait de subir. La jeune fille a contracté la chlamydia à la suite de l’agression sexuelle, selon les tests effectués le jour même.

André Medgino téléphone à la victime et lui envoie plusieurs messages vocaux alors qu’elle est hospitalisée. Il lui ordonne de ne rien dire sur ce qui s’est passé durant la soirée.

L’homme a plaidé coupable lundi à un chef d’accusation d’agression sexuelle dans cette affaire. André Medgino a admis sa culpabilité à des accusations de voie de fait, menaces de mort et non-respect de conditions dont il faisait l’objet.

Antécédents

Menaces de mort, coups au visage sur une enfant : l’agresseur s’était déjà montré violent dans le passé. Entre janvier 2017 et avril 2020, il a poussé et frappé une fillette de 8 ans. André Medgino était sur son téléphone cellulaire quand l’enfant a voulu regarder l’écran. C’est à ce moment qu’il l’a poussée brusquement et lui a donné des claques.

Peu après, il a menacé une femme par texto et lui a envoyé des messages vocaux en disant vouloir la tuer.

Il devait respecter un couvre-feu en lien avec ce dossier. Le soir du viol, André Medgino ne respectait pas cette ordonnance.

Samuel McAuliffe, l’avocat de la défense, a précisé que son client présente une légère déficience intellectuelle. Aucune évaluation psychiatrique n’a toutefois été déposée en preuve pour attester cette condition.

Les observations sur la peine sont prévues pour décembre prochain.