Deux écoles secondaires ont été fermées vendredi dans la foulée de menaces proférées contre des élèves et des membres du personnel, à Châteauguay et à La Prairie. Dans les deux cas, ce n’était pas la première fois que l’établissement était la cible de menaces. Une équipe d’intervenants sera déployée sur les lieux.

Le premier dossier concerne l’école Louis-Philippe Paré, à Châteauguay. Dès le début de la journée, les parents des élèves concernés, les élèves adultes ainsi que les membres du personnel ont reçu une correspondance leur indiquant la présence d’une menace. On précisait alors que l’École professionnelle de Châteauguay, située à proximité, a aussi été fermée par prévention.

La porte-parole du Service de police de Châteauguay (SPC), Erika Grondin, a souligné vendredi que les menaces auraient été proférées par courriel.

Une enquête a été déclenchée et des patrouilleurs seront présents aux abords de l’école vendredi, même si celle-ci est fermée, afin de prévenir tout potentiel débordement. Aucune arrestation n’avait toutefois encore été signalée vendredi, et l’enquête se poursuivait.

Au cours des derniers jours, d’autres menaces avaient été proférées contre l’école Louis-Philippe-Paré. Un suspect âgé de 22 ans, Alexandre Charbonneau, a d’ailleurs été arrêté il y a quelques jours, le 30 mai dernier, en collaboration avec la section Cybercriminalité de la Sûreté du Québec. Le jeune homme a comparu le lendemain au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, par visioconférence. Il fait maintenant face à plusieurs chefs d’accusation, dont des menaces de causer la mort ou des lésions corporelles, ainsi qu’un non-respect des conditions. Il demeurera détenu jusqu’à son enquête sur remise en liberté.

Récidive à La Prairie

L’école secondaire de la Magdeleine, à La Prairie, a par ailleurs été évacuée vendredi, en raison d’une menace qui serait liée à une alerte à la bombe, selon nos sources. Les élèves sont retournés « chez eux par autobus ou autres moyens de transport » aux alentours de 10 h 30, a confirmé Kathlyn Morel, directrice générale du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS).

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

L’école de la Magdeleine

C’est la deuxième fois cette semaine que cette école est visée par des menaces. Jeudi après-midi, deux personnes mineures en possession d’armes-jouets avaient été arrêtées à cette école, après qu’un individu « potentiellement armé » ait été aperçu près de l’établissement, deux jours plus tôt.

On ne connaît pas encore les chefs d’accusation qui viseront les deux mineurs, dont les armes-jouets ont été saisies par les forces policières. L’école a été fermée, de même que le Centre de formation professionnelle à La Prairie et le Centre de formation générale aux adultes des Grandes-Seigneuries, deux bâtiments situés près de l’école de la Magdeleine.

« Dès qu’il y a une alarme de feu, la première chose qu’on fait, c’est d’appeler les pompiers. Pour les situations menaçantes que nous avons reçu envers nos écoles ce matin et hier, c’est plus complexe et grave. Mais c’est le même principe : l’alarme qu’on fait sonner, c’est un appel aux policiers. Dès reçu qu’on a reçu la menace, une enquête a été déclenchée. », a expliqué Mme Morel.

Selon la Régie intermunicipale de police Roussillon, « l’évènement de l’école de la Magdeleine et de l’école Louis-Philippe-Paré à Châteauguay seraient reliés », Le corps policier dit présentement travailler « en étroite collaboration avec le service de police de Châteauguay » sur le dossier.

« Une équipe d’intervenants sera présente pour soutenir ceux et celles qui vivent la situation de manière difficile » lors du retour à l’école, a de son côté assuré Kathlyn Morel. « Tout le monde est à l’affût : les signes de nervosité, d’angoisse ou d’anxiété seront repérés rapidement. » « Quand on va rouvrir, on a vraiment avoir l’assurance d’avoir tout mis en place pour la sécurité des nos élèves et de nos membres du personnel », a-t-elle ajouté du même souffle.

Dans l’intervalle, toute personne recevant des menaces est invitée à contacter le 911, ainsi qu’à prendre des photos des publications à caractère violent pour ensuite les transmettre aux autorités. Les autorités policières invitent également la population d’âge mineur à « ne jamais répondre » à une menace reçue par courriel ou via les réseaux sociaux, mais plutôt à transmettre celle-ci à un adulte.