L’adolescent de 16 ans accusé d’avoir poignardé son enseignant à l’école John-F.-Kennedy, dans le quartier Saint-Michel, était de retour devant le Tribunal de la jeunesse, mercredi matin, afin de savoir s’il pourrait être remis en liberté.

Deux personnes ont témoigné devant la juge Annie Savard, de la division jeunesse de la Cour du Québec, mais l’enquête sur remise en liberté de l’adolescent se poursuivra ce jeudi matin.

La sergente-détective du Service de police de la Ville de Montréal responsable de l’enquête a notamment relaté les évènements du 9 décembre 2021, vers 10 h, alors que l’enseignant en arts visuels Maxime Canuel a été blessé gravement avec un objet tranchant.

La mère de l’accusé, qui semblait très nerveuse et ébranlée par les évènements, a ensuite été interrogée par les deux avocats, MTiago Murias, qui représente son fils, et Me Mélanie Rose, qui représente la Couronne.

L’adolescent, qui se trouvait dans le box des accusés, secouait parfois la tête pendant le témoignage de sa mère, mais est demeuré imperturbable pendant la majeure partie des procédures.

Une ordonnance de la cour empêche les médias de dévoiler le contenu des témoignages, pour éviter de nuire à un éventuel procès devant jury.

Tentative de meurtre

Quatre chefs d’accusation, soit ceux de tentative de meurtre, de voies de fait graves, de possession d’une arme dans le but de commettre une infraction et de possession d’une arme dissimulée, ont été déposés contre l’adolescent.

La procureure aux poursuites criminelles et pénales a déjà déposé un avis devant le juge pour signifier qu’elle pourrait réclamer une peine pour adultes si l’accusé est jugé coupable au terme du processus.

L’agression armée survenue à John-F.-Kennedy, école primaire et secondaire anglophone du quartier Saint-Michel, avait provoqué un important déploiement policier et déclenché le confinement des élèves de l’établissement.

Des parents angoissés s’étaient rendus à l’école pour tenter de savoir ce qui se passait.

L’accusé avait été interpellé peu de temps après l’agression, alors qu’il marchait non loin de l’école.

Un porte-parole de la commission scolaire English-Montréal avait alors révélé que l’élève en question avait des problèmes « de discipline ».

Des équipes d’intervention sociale avaient été appelées sur les lieux parce que certains élèves témoins de l’agression étaient en état de choc.