La mort de la jeune Marylène Lévesque aurait pu être évitée si son meurtrier, qui avait déjà été reconnu coupable dans le passé du meurtre de sa conjointe et qui bénéficiait d’une semi-liberté, avait porté un bracelet électronique avec géolocalisation.

C’est là l’une des conclusions de la coroner Stéphanie Gamache, qui a enquêté sur la mort de la jeune femme survenue en janvier 2020.

Marylène Lévesque, 22 ans, qui travaillait dans un salon de massage érotique, est morte brutalement dans un hôtel de Québec le 22 janvier 2020. Eustachio Gallese a plaidé coupable du meurtre.

Selon la coroner, on a pu observer sur le corps de la jeune femme 57 plaies faites par un instrument piquant et tranchant, la majorité se trouvant dans la région thorax-abdomen et dos.

À la suite du meurtre, un Comité d’enquête nationale a rédigé un rapport sur les circonstances entourant la mort de la jeune femme. Service correctionnel du Canada s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations du rapport, notamment en assurant un meilleur encadrement des maisons de transitions où résident les individus bénéficiant d’une semi-liberté.

La coroner Gamache a salué cet engagement des services correctionnels, mais elle craint que cela ne soit pas suffisant pour éviter des morts comme celle de Mme Lévesque, puisqu’elles « ne visent aucune responsabilisation du délinquant lui-même ».

Elle estime donc que le bracelet électronique avec géolocalisation constitue une mesure additionnelle qui permettrait de valider les dires des délinquants qui voudraient user de subterfuges pour faire fi de leurs conditions de libération.

Selon elle, le port d’un tel bracelet devrait être envisagé « pour tout délinquant à qui une mise en liberté dans la collectivité est accordée lorsque l’évènement criminel à l’origine de son incarcération découle d’un homicide dans un contexte de violence conjugale ».