Le producteur Luc Wiseman, qui fait face à des accusations d’agression sexuelle sur une personne mineure, subira finalement son enquête préliminaire en juillet prochain. La plaignante sera alors appelée à témoigner devant la Cour.

C’est son avocat, MAlexandre Bien-Aimé, qui a fait la demande de cette enquête préliminaire mardi matin au palais de justice de Montréal. L’accusé n’était pas sur place, lui qui est demeuré loin de l’attention des médias depuis son arrestation, en mai dernier.

« Il y aura trois témoins, dont deux mineurs, ce qui inclut la plaignante », a confirmé mardi la porte-parole adjointe du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), MPatricia Johnson, en ajoutant que le tout se tiendra sur deux jours, soit les 28 et 29 juillet prochains.

Devant les caméras, la procureure MRachelle Pitre a par ailleurs confirmé mardi que la victime – dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, bénéficiera d’un « télé-témoignage ».

« En fait, c’est une mesure de protection qui est prévue au Code criminel pour faciliter le passage des enfants à la Cour. […] Ce que ça veut dire, c’est que la victime va témoigner à l’extérieur de la salle de Cour, donc elle n’est pas en présence physique de l’accusé, ce qui lui permet de témoigner sans confrontation directe avec l’agresseur », a soulevé la juriste.

Un bref rappel des faits

Rappelons que Luc Wiseman est toujours en liberté présentement, mais il fait face à cinq chefs d’accusations, dont agression sexuelle, attouchements et voies de fait à l’endroit d’une personne de moins de 16 ans.

Les autres accusations ont trait à la production et à la possession de pornographie juvénile. Les évènements qu’on lui reproche se seraient produits entre novembre 2018 et avril 2021, à Montréal, à Duhamel, en Outaouais, et ailleurs dans la province.

M. Wiseman avait été arrêté en mai dernier, quittant du même coup ses fonctions à titre de président d’Avanti Groupe. Il avait alors précisé qu’il laissera « l’équipe de direction en place gérer l’avenir de l’entreprise sans son implication ». Puis, à sa sortie du poste de police, l’accusé avait tenté d’éviter les caméras qui l’attendaient, avant de quitter les lieux rapidement. Son avocat avait ensuite annoncé que son client « plaidera non coupable au moment opportun et est déterminé à se défendre contre ces accusations ».

« Je ne m’attendais pas à ça. J’ai beaucoup de peine pour la victime, une mineure. Ça me bouleverse », avait aussi réagi dans la foulée Guy A. Lepage, l’animateur de la populaire émission Tout le monde en parle, dont M. Wiseman était coproducteur jusqu’au moment de son arrestation. « Je suis dévasté et, bien honnêtement, en tabarnak », avait encore insisté M. Lepage à ce sujet.