(Toronto) Des semi-remorques avec des compartiments cachés ont été utilisés pour faire passer en contrebande au Canada des centaines de kilos de drogues illégales du Mexique, via les États-Unis, a déclaré mardi la Police de Toronto, qui annonçait le démantèlement d’une vaste opération internationale.

Vingt personnes, pour la plupart originaires du Grand Toronto, font face à un total de 182 accusations, a indiqué la police. Les policiers ont saisi en tout plus d’un millier de kilos de drogues illicites, 21 véhicules, près d’un million de dollars et une arme à feu.

« Les quantités de drogues illicites saisies lors de l’opération sont franchement stupéfiantes », a déclaré le chef de la police de Toronto, James Ramer, en détaillant les grandes quantités de cocaïne, de méthamphétamines (« crystal meth ») et d’autres substances saisies. 

L’ampleur et la portée de cette enquête, en termes de drogues saisies et de dommages potentiels causés, sont sans précédent dans les annales de notre service.

James Ramer, chef de la police de Toronto

La police a déclaré qu’entre novembre et mai, les enquêteurs avaient identifié patiemment ceux qui auraient fait entrer la drogue au Canada. Au cœur de l’enquête, selon la police : des compartiments secrets dans des camions semi-remorques, capables de faire passer en contrebande 100 kilos de drogue en un seul passage à la frontière, qui n’était pas fermée au « transport essentiel » pendant la pandémie.

La police de Toronto soutient que le responsable de la construction des compartiments cachés dans les semi-remorques, un homme de 43 ans de la Colombie-Britannique, s’est rendu la semaine dernière.

Les personnes arrêtées dans cette affaire sont notamment accusées de participation à une organisation criminelle, de complot en vue de commettre un acte criminel et de trafic. Deux hommes sont toujours recherchés dans le cadre de l’enquête « Projet Brisa », qui impliquait des corps policiers canadiens et américains.

Selon le surintendant en chef de la Police provinciale de l’Ontario, Paul Mackey, les drogues saisies étaient « destinées à nos rues » non seulement dans le Grand Toronto, mais aussi dans les petites villes de la province.