(Vancouver) Les avocats de Meng Wanzhou ont demandé lundi au tribunal de retarder la dernière étape des audiences dans l’affaire d’extradition.

Trois semaines d’audiences encore prévues dans cette contestation de l’arrestation doivent débuter lundi prochain, le 26 avril.

La défense soutient dans les documents judiciaires qu’elle aura besoin de plus de temps pour examiner les nouvelles preuves obtenues grâce à une ordonnance d’un tribunal de Hong Kong. Selon la défense, ces preuves peuvent étayer l’argument selon lequel les États-Unis ont induit en erreur les responsables canadiens en décrivant les allégations qui visaient la directrice de Huawei avant son arrestation à Vancouver.

Les avocats de Mme Meng soutiennent également que le procureur général du Canada devrait ouvrir une enquête pour déterminer si la femme d’affaires a été arrêtée sur la base d’informations inexactes. Ils demandent donc un ajournement des procédures jusqu’à ce qu’une telle enquête soit terminée — mais aussi que le risque de COVID-19 diminue dans cette province.

Les avocats du procureur général du Canada répondent qu’aucun de ces facteurs ne justifie un ajournement de plusieurs mois. Ils accusent la défense d’essayer de transformer en procès une affaire d’extradition.

Mme Meng avait été arrêtée à l’aéroport de Vancouver en 2018 à la demande des États-Unis, pour y faire face à des accusations de fraude liées aux sanctions américaines contre l’Iran, ce qu’elle et Huawei nient.

Dans sa réponse, le ministère public soutient qu’après deux ans et demi de procédures judiciaires, « et à quelques jours à peine de la ligne d’arrivée, la demanderesse demande au tribunal de prendre une pause de plusieurs mois.

« Sa demande devrait être rejetée », plaident les procureurs devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique.