André Boisclair a plaidé non coupable, mardi matin au palais de justice de Montréal, aux deux accusations de nature sexuelle qui ont été portées contre lui.

L'ex-chef du Parti québécois est accusé d'agression sexuelle avec la participation d'une autre personne et d'agression sexuelle armée. Les actes qu'on lui reproche auraient été commis le 8 janvier 2014.

André Boisclair, 54 ans, n'était pas présent à l'audience, étant représenté par son avocat: «Ils avaient une désignation d'avocat, ce qui est usuel, ce qui est régulièrement le cas», a expliqué le procureur au dossier, Me Luc Pagé.

Me Pagé a profité de l'occasion pour remettre la preuve à Me Nicolas St-Jacques, du cabinet de Me Michel Massicotte, qui représente l'ex-politicien.

«D'ici la prochaine date, ils pourront étudier ça et prendre position», a indiqué Me Pagé. La suite des procédures a été fixée au 14 septembre prochain pour la forme.

Passible de 14 ans de pénitencier

Le procureur n'a pas voulu dire si d'autres accusations étaient envisagées contre M. Boisclair. De plus, malgré la nature de l'accusation d'agression sexuelle avec l'aide d'un tiers, aucun autre suspect n'a été accusé jusqu'ici dans ce dossier.

André Boisclair est passible d'une peine maximale de 14 ans de pénitencier s'il devait être trouvé coupable.

Il avait été élu député du Parti québécois pour la première fois dans la circonscription de Gouin en 1989, alors qu'il n'était âgé que de 23 ans. Il avait occupé diverses fonctions ministérielles dans les gouvernements de Lucien Bouchard et de Bernard Landry, notamment à l'Immigration, à la Solidarité sociale, aux Affaires municipales et à l'Environnement.

L'ex-politicien a été élu à la tête du Parti québécois en novembre 2005. Il a démissionné de son poste de chef du PQ en mai 2007 à la suite d'une amère défaite électorale le 26 mars, scrutin où le Parti québécois avait vu l'Action démocratique du Québec le doubler, reléguant la formation souverainiste au rôle de deuxième opposition. Quelques mois plus tard, il démissionnait comme député également.

Par la suite, André Boisclair avait entre autres été délégué général du Québec à New York de 2012 à 2013 et était devenu directeur général de l'Institut de développement urbain du Québec (IDU) en juin 2016.

Il a remis sa démission immédiatement après le dépôt d'accusations à son endroit.