Dans le canton de Potton, en Estrie, où une femme a été attaquée par trois chiens vendredi, « les gens sont estomaqués » et les premiers répondants ont été « traumatisés par la scène » dont ils ont été témoins, selon le maire de la municipalité.

L'état de la femme âgée de 55 ans est maintenant stable, d'après la Sûreté du Québec (SQ), mais les pompiers étaient d'avis qu'il s'agissait vraisemblablement d'une attaque fatale lorsqu'ils sont arrivés sur le chemin de l'Aéroport, là où le drame s'était déroulé.

La victime a été attaquée vendredi en soirée par les trois chiens alors qu'elle marchait sur ce chemin rural de Mansonville, dans le canton de Potton.

À l'arrivée des pompiers, elle était dans un tel état, « tellement blessée », que les secouristes « craignaient vraiment pour sa vie », a indiqué Jacques Marcoux, maire du canton de Potton, en entrevue avec La Presse.

« J'ai parlé à quelques reprises aux premiers répondants et ils sont fortement ébranlés », a-t-il témoigné, ajoutant qu'ils recevraient du soutien psychologique. Ce matin, un spécialiste ira les rencontrer « pour les aider à passer à travers cette étape », a expliqué M. Marcoux.

Le maire, qui connaît la victime, dit ne pas avoir encore pris contact avec elle ou sa famille, préférant attendre quelques jours. « Elle doit être abasourdie en ce moment », a-t-il soulevé.

Hier soir, la SQ n'était pas en mesure d'en dire plus sur l'état de santé de la quinquagénaire, sinon que sa vie n'était plus menacée, bien qu'elle eût subi de très graves blessures au haut du corps, et qu'elle demeurait hospitalisée.

Les chiens « pris en charge »

Les trois chiens impliqués dans le drame sont maintenant en quarantaine, au domicile de leur propriétaire. La Société protectrice des animaux (SPA) de l'Estrie les prendra en charge dans les prochains jours.

« Un signalement a également été fait au MAPAQ [ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec] », a indiqué l'agente Marie-Pierre Laurin, de la SQ. 

Les autorités n'ont pas précisé de quel type étaient les chiens en cause.

Sur le plan légal, la définition d'animal « dangereux » varie selon la province ou même la municipalité. Lorsqu'un chien blesse ou tue une personne, il est possible que l'on ordonne que l'animal soit euthanasié. La SQ a déjà ouvert une enquête.

Le maire Marcoux n'a pas souhaité se prononcer sur ce qu'il adviendrait des trois molosses. « Ce qui est le plus important, c'est de nous inquiéter des conséquences humaines, tant au niveau des premiers répondants que de toute autre personne touchée par ce qui s'est passé », a-t-il signifié.