Des centaines de personnes se sont rassemblées hier à l'église Saint-Joseph-de-Bordeaux, à Montréal, où se tenait une cérémonie à la mémoire du petit Ariel Jeffrey Kouakou, qui manque à l'appel depuis un an. Prenant la parole durant la cérémonie, son père a demandé à la police de mettre en place une unité spécialisée sur les disparitions d'enfants.

Les proches du petit garçon accueillaient les gens à l'entrée de l'église, où étaient distribués des cierges et des épinglettes portant l'inscription « Où es-tu Ariel ? », question qui hante les esprits depuis sa disparition.

L'enfant a été porté disparu le 12 mars 2018 dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville. La police privilégie toujours la thèse de l'accident, ses parents, celle de l'enlèvement.

Espoir et colère

« Chaque matin, je me réveille avec espoir, chaque soir, je me couche avec espoir », a dit Kouadio Frederic Kouakou à la foule. Mais de la colère se lit dans ses paroles lorsqu'il évoque l'enquête. S'il se dit reconnaissant envers le travail de la police, il estime néanmoins qu'elle n'est pas allée assez loin : « Les recherches ont été effectuées dans les eaux, mais sur la terre, ce n'est pas assez. » Il a réclamé la création d'une unité spécialisée qui travaillerait sur le long terme sur les cas de disparitions d'enfants.

Le père d'Ariel n'accepte pas que l'enquête stagne : « Il ne faut pas attendre que mon fils revienne, il faut chercher, il faut plus chercher. »

Depuis les premiers jours de l'enquête, les parents d'Ariel le répètent à la police : leur fils a été enlevé. Ils en sont persuadés. Pour eux, il n'a jamais été question d'un accident : « On n'a jamais eu l'habitude d'aller au bord de l'eau avec lui, alors je ne crois pas que ce soit un endroit qui l'aurait tenté », a affirmé Kouadio Frederic Kouakou en mars dernier à La Presse.

Le contexte de la disparition

Au fil de l'enquête, certains témoignages ont permis de clarifier le contexte de sa disparition. Une vidéo de surveillance montre Ariel sur le chemin qui mène chez son ami aux alentours de 11 h 15. Une voisine affirme avoir vu le petit garçon sonner et faire demi-tour. Une femme affirme lui avoir parlé au coeur du parc des Bateliers à 14 h, tout près de la rivière des Prairies. Il devait rentrer à la maison.

C'est à partir de ce moment que l'affaire devient floue. De nombreuses fouilles ont eu lieu dans la rivière des Prairies, en vain.