Les Noirs courent quatre fois plus de risques d’être interpellés par la police à Montréal, et cette surreprésentation ne s’explique pas par leur poids dans la criminalité ou les incivilités, révèle un nouveau rapport commandé par le SPVM.

Le rapport révèle aussi que les personnes d’origine arabe risquent deux fois plus d’être interpellées par les policiers que les Blancs. Encore une fois, il s’agit d’une proportion démesurée par rapport aux crimes ou infractions aux règlements municipaux qui sont réellement constatés.

Le rapport porte uniquement sur les interpellations, soit des interventions où les policiers ont demandé à une personne de s’identifier et ont enregistré ses informations personnelles, sans que l’interaction se soit soldée par une sanction comme une amende ou une accusation criminelle.

Les chercheurs refusent d’utiliser l’expression « profilage racial » mais constatent un « biais systémique très apparent » dans les données.

Le chef de police Sylvain Caron s’est dit « très préoccupé » par les résultats et s’est engagé à mettre en place des mesures concrètes pour y répondre.