Fermé depuis le début de la pandémie, le mât du Stade olympique devrait rouvrir aux visiteurs avec deux ans de retard, en 2026, après des travaux totalisant au moins 90 millions, a appris La Presse.

Le Parc olympique veut changer son funiculaire, rénover son observatoire et même ouvrir une terrasse sur le toit de la tour inclinée.

Tous ces projets devaient être prêts « entre l’automne 2023 et le printemps 2024 », affirmait l’organisation en lançant le chantier. Finalement, « la réouverture est prévue pour 2026, juste à temps pour le 50e anniversaire des installations olympiques », a indiqué lundi le porte-parole de l’organisation, Cédric Essiminy. Il n’a pas précisé les motifs du retard, affirmant plutôt que le projet allait « bon train ».

Son patron, Michel Labrecque, a refusé la demande d’entrevue de La Presse à ce sujet. Le cabinet de la ministre responsable, Caroline Proulx, n’a pas voulu faire de commentaires.

« On est déçus. C’est sûr qu’on est déçus », a laissé tomber Aurélie de Blois, porte-parole de Tourisme Montréal.

Les visiteurs du monde entier ont une curiosité immense et espèrent visiter le mât. Malgré tout, on comprend la dynamique complexe, avec les nouvelles données de la réfection du toit du Stade olympique.

Aurélie de Blois, porte-parole de Tourisme Montréal

Selon le Parc olympique, de 200 000 à 250 000 touristes visitaient la tour chaque année avant sa fermeture.

Le chantier croisera donc celui du remplacement du toit et de l’anneau technique du Stade olympique, qui doit commencer dès cette année et se terminer fin 2027.

« Rénovation intégrale »

Le projet de réfection des espaces touristiques de la Tour de Montréal était dans les cartons du Parc olympique, mais a été devancé avec la pandémie. Il doit s’agir du point final de « la rénovation intégrale de la Tour de Montréal » : l’essentiel du monument a déjà été transformé en espaces de bureaux, notamment occupés par Desjardins.

Le Parc s’affaire actuellement à rénover complètement les espaces accessibles aux visiteurs, à bâtir une terrasse d’agrément et une passerelle destinée aux amateurs de sensations fortes sur le toit du mât, ainsi qu’à prévoir l’installation d’un nouveau funiculaire le long de l’inclinaison.

« Le projet va bon train, la passerelle est presque complétée », a indiqué Cédric Essiminy, du Parc olympique. « L’installation du système antichute débutera dans les prochaines semaines. Les nouvelles fenêtres extérieures des étages supérieurs ont été installées et les garde-corps vitrés seront installés à partir du printemps 2024. »

Le Parc olympique a été ralenti en 2021, lorsque l’Autorité des marchés publics l’a empêché de confier directement la construction de sa passerelle à l’entreprise qui avait fabriqué celle qui coiffe la tour du CN.

« La construction du nouveau funiculaire tire à sa fin, a ajouté M. Essiminy. Nous sommes à collaborer étroitement avec [le fabricant suisse] Doppelmayr pour déterminer la date de livraison. »

« À terme, en 2026-2027, on va viser un achalandage payant qui va avoisiner les 400 000 visiteurs par année, une hausse de 60 % par rapport aux dernières années », avait dit la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, à Radio-Canada, en 2021.

Sur le site du Conseil du trésor, les trois projets totalisent 90,8 millions en coûts prévus.