Montréal vient d’embaucher l’ex-patron des communications de la Sûreté du Québec pour donner un coup de pouce à ses pompiers, qui ont récemment traversé des mois difficiles sur le plan médiatique.

L’ex-policier Guy Lapointe devra revoir la façon dont le Service de sécurité incendie (SIM) communique avec le public.

« Je suis très heureux de me joindre à la grande équipe que forme le Service de sécurité incendie de Montréal », a-t-il déclaré par écrit, confirmant des informations de La Presse. « Comme chef de division – stratégie de l’information en sécurité urbaine, j’entame un défi intéressant au sein du plus important service incendie au Québec. »

Le SIM a vécu un printemps difficile, dans la foulée de l’incendie de la place D’Youville, qui a fait sept morts en mars dernier.

En avril, la coroner qui a enquêté sur la mort du pompier Pierre Lacroix concluait que la formation et les équipements offerts par le SIM étaient déficients.

En mai, le Globe and Mail a révélé l’existence d’un « moratoire » sur certains aspects des inspections de bâtiment effectuées par les préventionnistes du Service. Dans les semaines qui ont suivi ces révélations, le public a appris que le nombre d’inspections effectué par le SIM était en chute libre dans les dernières années, que son équipe d’enquête était largement désertée et qu’une escouade destinée à vérifier et distribuer des avertisseurs de fumée avait été dissoute.

Guy Lapointe est un fidèle parmi les fidèles de Martin Prud’homme, l’homme de confiance de Valérie Plante en matière de sécurité publique.

Alors que M. Prud’homme avait été suspendu de ses fonctions à la tête de la Sûreté du Québec, à l’été 2020, M. Lapointe avait publiquement défendu la probité de son ex-patron. « Pour moi, M. Prud’homme est un homme intègre », avait répondu le porte-parole de la SQ, devant les caméras et flanqué d’une grande partie de la haute direction du corps policier.

M. Lapointe avait été écarté de la SQ quelques mois plus tard et a terminé sa carrière de policier au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).