La mairesse de Montréal a écarté mardi la possibilité d’imposer une taxe sur chaque litre d’eau consommé par les Montréalais, tout en évoquant d’autres options, comme une taxe sur les piscines.

Mme Plante et son équipe cherchent ces jours-ci des solutions pour combler l’énorme déficit d’entretien dans les infrastructures montréalaises de l’eau. Un document de consultation rendu public la semaine dernière par la Ville de Montréal évoque d’ailleurs le scénario de nouvelles taxes sur l’eau.

« Il n’est pas question qu’il y ait un compteur d’eau chez le monde. C’est impossible, ça ne va pas se produire », a dit Valérie Plante mardi, en marge d’une conférence de presse. « Il y a déjà une redevance pour les industries qui va être mise en place l’année prochaine. […] Pour les individus, on n’ira jamais là. »

« Mais il faut regarder : par exemple, ailleurs au Québec, il y a une contribution pour ceux qui ont des piscines. Ça pourrait être une chose qu’on met en place, a-t-elle dit. Ou encore, comment on pourrait avoir une redevance sur les surfaces qui sont imperméables » et empêchent donc l’eau de s’écouler naturellement.

Valérie Plante a fait valoir que l’exercice de consultation qui commence ces jours-ci est « nécessaire ». « On est en rattrapage, a-t-elle déploré. Il faut continuer à investir, surtout quand on sait qu’il y a de plus en plus d’évènements, de pluies torrentielles, d’inondations. Ça a un impact majeur sur nos canalisations. »

Pas de hausse du fardeau fiscal, exige l’opposition

L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal a reconnu que la Ville faisait face à des problèmes importants de financement de ses infrastructures de l’eau, mais dit refuser que le poids financier de la situation soit imposé aux citoyens.

« Le fardeau fiscal pèse lourd dans la balance des contribuables montréalais, alors que l’administration Plante a décidé d’imposer l’an dernier la plus importante hausse de taxes municipales depuis une décennie », a fait valoir le porte-parole Alan DeSousa dans un communiqué.

« Si la mairesse choisit de hausser le fardeau fiscal des Montréalais pour financer les infrastructures de l’eau ou d’imposer de nouvelles mesures fiscales, elle devra diminuer d’autres charges, a-t-il ajouté. L’administration doit éviter de tomber dans le piège de refiler systématiquement la facture aux citoyens et plutôt privilégier des approches alternatives. »