La vérificatrice générale de Montréal vient de soulever des problèmes dans la façon dont la Ville entretient ses bâtiments patrimoniaux, gère ses finances et accorde des subventions.

Son rapport annuel a été déposé lundi au conseil municipal.

La vérificatrice générale Michèle Galipeau, qui terminera cet été son mandat de sept ans, a déterminé que la Ville de Montréal connaît mal l’état de son parc immobilier patrimonial, ce qui pose des problèmes pour son entretien.

« La Ville de Montréal ne dispose pas d’un portrait complet des bâtiments patrimoniaux municipaux et privés sur son territoire », indique son rapport de près de 500 pages.

Il y a une « déficience quant à l’entretien et la conservation des bâtiments patrimoniaux municipaux », continue le document. « Les programmes d’entretien préventifs spécifiques aux bâtiments patrimoniaux municipaux ne sont pas établis », contrairement à l’engagement qu’elle avait pris.

Sur le plan des finances, Michèle Galipeau a déploré que les états financiers 2022 n’aient pas encore été adoptés par le conseil municipal, alors que l’année 2023 est bien entamée.

Nous sommes toujours préoccupés par la perte d’expertise au Service des finances rattachées aux départs passés et à venir de différentes personnes clés pour la préparation des états financiers. La pénurie de personnel d’expérience dans d’autres services de la Ville impliqués dans ce processus est également inquiétante. Ces éléments ont eu des répercussions sur le calendrier de livraison des documents et leur qualité ainsi que sur la réalisation de nos travaux d’audit.

Extrait du rapport annuel de la vérificatrice générale de la Ville de Montréal, MIchèle Galipeau

Quant aux subventions accordées par la Ville de Montréal aux organismes à but non lucratif actifs sur son territoire, Mme Galipeau souligne de nombreux problèmes de conformité.

« Bien que la Ville de Montréal ait mis en place un ensemble d’encadrements, les services centraux ne sont pas en mesure de faire une démonstration documentée d’une impartialité dans l’octroi des contributions financières aux organismes à but non lucratif et du respect de ces encadrements pour l’ensemble des contributions examinées », a-t-elle écrit. « Nos travaux ont mis en lumière des lacunes à chacune des étapes du cycle de vie de l’octroi et de la gestion des contributions aux OBNL par les services centraux. »

« Afin d’assurer l’impartialité, la transparence et l’uniformité de l’octroi et de la gestion des contributions financières aux organismes à but non lucratif, nous recommandons à la Direction générale de mettre à jour l’encadrement administratif en lien avec l’octroi et la gestion des contributions financières aux organismes à but non lucratif », a-t-elle ajouté.

La vérificatrice générale Michèle Galipeau et l’administration Plante commenteront mardi le contenu du rapport.