La fermeture de trois des six voies du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine promet d’être un casse-tête pour les déplacements dans le Grand Montréal, et ce, jusqu’en 2025. Le chantier est d’autant plus problématique que la voiture est pour le moment toujours reine pour traverser le fleuve Saint-Laurent entre la Rive-Sud et l’île.

475 000 déplacements quotidiens

C’est le nombre moyen de déplacements individuels entre Montréal et la Rive-Sud, chaque jour. Tout près de neuf passages sur dix se font en véhicule motorisé, soit en voiture, soit en camion, alors que les transports en commun ne représentent que 12 %.

À lui seul, le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine accueille en temps normal le quart de tous les déplacements, soit 120 000 par jour, d’où la crainte de voir la fermeture d’un de ses deux tubes pour trois ans se répercuter sur ses voisins, déjà fort achalandés.

Ensemble, les ponts Samuel-De Champlain et Jacques-Cartier comptent déjà pour 46 % des déplacements quotidiens entre la Rive-Sud et Montréal. Le premier accueille approximativement 130 000 véhicules chaque jour (27 %), pendant que le second voit en moyenne 90 000 automobilistes l’emprunter chaque jour (19 %).

Le transport collectif encore marginal

La pandémie a fait mal, très mal aux transports en commun, qui peinent toujours à retrouver leur achalandage prépandémique. Cette réalité se sent d’ailleurs très bien entre l’île et la Rive-Sud : la ligne jaune du métro accueille actuellement en moyenne 32 000 usagers par jour, soit 7 % des déplacements totaux. Les services d’autobus du Réseau de transport de Longueuil (RTL) et d’exo effectuent quant à eux 19 300 déplacements par jour, soit 4 % du total.

C’est chez exo que l’achalandage est nettement plus faible, avec à peine 1070 trajets quotidiens actuellement. Les trains de banlieue demeurent aussi en berne, avec à peine 2530 usagers quotidiens. C’est moins que les 3600 cyclistes empruntant quotidiennement les pistes cyclables des ponts Jacques-Cartier et Samuel-De Champlain. Bien que de plus en plus populaires, les navettes fluviales restent aussi marginales dans l’offre de transport, avec 2000 trajets par jour.