Le boisé Steinberg, situé dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, sera préservé grâce à une entente conclue entre la Ville de Montréal et Hydro-Québec, qui a changé l’emplacement de son futur poste de transformation électrique.

Ce terrain en friche, situé en plein cœur d’une zone industrielle, fait l’objet d’une mobilisation citoyenne depuis plusieurs années, parce que les espaces verts sont rares dans le secteur.

Hydro-Québec avait acheté ce terrain de trois hectares, situé au sud de la rue Hochelaga, en août 2021 pour y construire son poste de transformation.

Lundi, en conférence de presse, la société d’État a annoncé qu’elle revendait le boisé Steinberg à la Ville de Montréal pour 7,2 millions. Son poste de transformation sera plutôt installé sur un autre terrain vacant situé juste au nord du boisé, qu’elle vient d’acquérir pour 50 millions de l’entreprise Développements Rosmac.

La Ville de Montréal achètera à son tour une portion de ce nouveau terrain, pour une somme de 20,1 millions.

« L’acquisition du boisé Steinberg va permettre d’enrichir les espaces verts dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. On sait que c’est un endroit où il y a un très haut taux de minéralisation, » explique Marie-Andrée Mauger, responsable de l’environnement au comité exécutif de Montréal.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le boisé Steinberg ne deviendra pas un parc, mais la Ville pourrait y planter des arbres pour y accroître le couvert végétal.

On cherche à augmenter notre indice de canopée, donc la couverture des arbres, on cherche aussi à protéger les milieux naturels pour protéger la biodiversité. C’est vraiment stratégique dans cet endroit de l’arrondissement d’augmenter le pourcentage d’espaces verts, avec tous les bénéfices que ça apporte pour les citoyens du secteur.

Marie-Andrée Mauger, responsable de l’environnement au comité exécutif de Montréal

« C’est un coût qui est supérieur pour Hydro-Québec, mais on estime que c’est un meilleur projet, qui a plus de sens pour la collectivité, c’est un meilleur projet pour l’environnement, et on est capable de le faire d’un point de vue technique et d’un point de vue économique », ajoute Julie Boucher, vice-présidente au développement durable, des relations avec les communautés et des communications d’Hydro-Québec.

La partie est du terrain où se trouve le boisé Steinberg pourrait servir éventuellement au prolongement du boulevard de l’Assomption et son raccordement à l’avenue Souligny, a noté Mme Mauger. Ce projet est dans les cartons du ministère des Transports du Québec depuis plusieurs années pour améliorer la fluidité du camionnage en provenance du port de Montréal.

Le boisé Steinberg ne deviendra pas un parc, mais la Ville pourrait y planter des arbres pour y accroître le couvert végétal. « De plus en plus à la Ville, on vise à préserver des espaces verts sans nécessairement les aménager », indique le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, qui a ajouté que l’endroit serait tout de même gardé propre et sécuritaire par l’arrondissement.

Au printemps 2021, l’endroit avait fait les manchettes lorsque des personnes itinérantes y avaient planté plusieurs tentes, avant que leur campement ne soit démantelé par les autorités.