Le maire de l’arrondissement d’Anjou s’est à nouveau excusé pour sa réaction à l’intervention d’un jeune dans une assemblée publique, lundi, ce qui ne l’a pas empêché d’être blâmé par le conseil municipal.

Luis Miranda a reconnu qu’une partie de ses propos étaient inadéquats, mais a ajouté qu’il était motivé par l’existence d’un réel problème de cohabitation entre certains jeunes et les autres citoyens de l’arrondissement.

« Les gens qui me connaissent, ils le savent très bien, j’ai toujours travaillé pour les jeunes », a-t-il dit. « J’en suis désolé de la façon dont j’ai réagi, mais il fallait que je fasse quelque chose, il fallait que je rassure ma population, mes aînés qui ont peur. »

Mi-octobre, M. Miranda avait fait la manchette pour avoir réagi très négativement à l’intervention du jeune Hocine Ouendi en conseil d’arrondissement.

L’ado de 15 ans questionnait le maire sur la fermeture des terrains de soccer synthétiques de l’arrondissement. Il avait été sèchement critiqué et interrompu par M. Miranda, qui l’a sermonné pour avoir osé lui poser une question. « À 15 ans, j’ai même pas d’affaire à lui parler », avait dit le maire d’arrondissement, laissant entendre que la mère du jeune Hocine devrait mieux éduquer son fils.

Lundi, la mairesse de Montréal a dénoncé à nouveau les propos de M. Miranda, en incitant le conseil municipal à blâmer l’élu. « On veut les entendre les jeunes, on ne veut pas qu’ils se taisent », a dit Mme Plante.

L’ensemble des élus du conseil municipal – y compris M. Miranda lui-même - ont adopté la motion condamnant les propos du mot de maire d’Anjou et incitant les jeunes à participer à la vie démocratique municipale.

Par ailleurs, M. Miranda a blâmé Valérie Plante pour les problèmes de cohabitation à Anjou. « Nous n’en serions pas où nous en sommes actuellement si Mme la mairesse avait respecté ses engagements en matière de sécurité », a-t-il réagi. « Régulièrement, mon poste de quartier [de police] est fermé par manque d’effectifs. »

Avec Isabelle Ducas, La Presse