L’entreprise Ricova a promis mercredi de collaborer avec la Ville de Montréal afin d’éviter une interruption des collectes de recyclage, au lendemain du début de la résiliation de son contrat au centre de tri de Lachine.

« Les échanges continueront avec la Ville afin d’en arriver à une solution et Ricova assure son entière collaboration pour le maintien de la collecte et du tri des matières recyclables à Montréal », a écrit l’entreprise dans un communiqué diffusé en début de soirée. « Ricova a convenu ce matin [mercredi] avec les autorités municipales montréalaises de poursuivre les efforts pour trouver des débouchés pour les matières accumulées sans arrêter les opérations. »

Ricova n’indique toutefois pas clairement qu’elle accepte de passer la main au centre de tri de Lachine.

Plus tôt mercredi, La Presse révélait que la Ville s’apprêtait à résilier le contrat d’exploitation du centre de tri de Lachine, parce que le recycleur Ricova a menacé d’y interrompre ses activités. L’entreprise est au bord du gouffre depuis quelques semaines parce qu’elle ne réussit plus à exporter les ballots de recyclage. Elle blâme le zèle des autorités douanières, qui l’auraient prise en grippe.

« Il n’y a pas de marché suffisant au Québec pour l’ensemble du volume recyclé dans la province, particulièrement parce que les matières collectées à la source sont fortement contaminées », plaide Dominic Colubriale, président-directeur général de Ricova, dans son communiqué.

« On ne peut pas avoir un bris de service », dit Valérie Plante

La Ville de Montréal ne peut se permettre une interruption de la collecte du recyclage dans l’île et s’assurera que ce scénario ne se produise pas, avait affirmé Valérie Plante en matinée.

« Je tiens à rassurer les Montréalais et les Montréalaises. La collecte du recyclage, c’est un service essentiel. Ça continue. Tout est mis en œuvre pour assurer la continuité des opérations à Lachine », a dit Valérie Plante mercredi matin, dans le cadre de la réunion hebdomadaire de son comité exécutif.

« L’entreprise a récemment formulé à la Ville une menace de fermeture d’usine et vous comprendrez que pour nous, c’est non. On ne peut pas avoir un bris de service en matière de collecte du recyclage », a-t-elle continué. « Il est important pour nous d’agir promptement. »

Mme Plante a relaté que les avocats de la Ville de Montréal avaient reçu des signaux positifs de la part de Ricova quant à sa volonté d’assurer une transition paisible des activités.

C’est la société Via – un organisme à but non lucratif visant l’intégration en emploi des personnes handicapées] qui prendrait le relais de Ricova au centre de tri de Lachine.

Ces installations – qui devaient révolutionner le recyclage à Montréal – souffrent d’importants problèmes de performance depuis leur inauguration officielle en 2019. Les ballots de papier qui en sortent contiennent des quantités importantes de sacs de plastique.

Mercredi, Via n’a pas voulu commenter le dossier.