La mairesse de Montréal, Valérie Plante, défend avec fougue l’intégrité de son administration, en assurant que les sommes versées par Québec pour les services policiers vont bel et bien au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour combattre l’actuelle vague de violence armée.

« Notre gestion est irréprochable, et on ne laissera pas attaquer l’intégrité de notre administration et de notre Ville ! », a-t-elle assuré, vendredi, lors d’un point de presse en marge du Sommet de l’habitation auquel elle participait à Laval.

Mme Plante réagissait à la nouvelle de La Presse, publiée jeudi soir, selon laquelle le gouvernement du Québec poserait des questions à son administration pour savoir si les fonds provinciaux prévus pour combattre la violence armée allaient bel et bien au SPVM.

Pas de définancement

« Dans le budget 2021, on a dépensé davantage que dans les budgets précédents, » a assuré la mairesse.

« J’en ai assez qu’on fasse peur au monde et aux policiers en disant qu’on veut définancer la police. C’est faux. On l’a déjà dit, il n’y aura pas de définancement. »

Valérie Plante a assuré qu’il y aurait des annonces faites « avant le déclenchement des élections » (dimanche) pour renforcer le sentiment de sécurité de la population, des annonces concernant les effectifs policiers, les candidats potentiels, la formation donnée à l’école de police et les actions en prévention.

« Le gouvernement ne donne jamais de chèque en blanc. Il y a toujours une reddition de comptes, mais la ministre [de la Sécurité publique] Geneviève Guilbault a réitéré sa confiance envers la Ville de Montréal, » a souligné Mme Plante.

Demande à la vérificatrice générale

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem, compte quant à lui demander à la vérificatrice générale de la Ville de se pencher sur la question du budget du SPVM et sur les effectifs policiers dans la métropole. Une motion en ce sens sera déposée au prochain conseil municipal, a-t-il dit.

« On veut avoir les vraies réponses », a-t-il souligné, rappelant que la Fraternité des policiers et policières de Montréal affirmait, en début de semaine, qu’il y avait aujourd’hui 72 policiers de moins qu’il y a dix mois, alors que Valérie Plante avait plutôt promis l’ajout de 250 agents. L’administration municipale assure de son côté que 229 embauches ont été réalisées, mais n’a pas fourni de données au sujet des départs.