Alors que des incidents violents ont encore secoué la métropole dans les dernières heures, la mairesse de Montréal Valérie Plante demande à nouveau au gouvernement fédéral de s’attaquer à l’entrée illégale d’armes de poing au pays.

« Je ne sais pas combien de temps on va attendre ni quand le courage politique va être au rendez-vous, mais moi, j’interpelle le gouvernement fédéral, parce que les armes de poing circulent, et chaque fois que le SPVM ou la SQ réussissent à retirer des armes, il y en a d’autres qui entrent. Et ce ne sont pas les villes qui peuvent trouver des solutions à ça », a lancé Mme Plante mercredi matin, à l’occasion du comité exécutif de la Ville.

Mardi, en fin de journée, des coups de feu ont été tirés dans le secteur de Rivière-des-Prairies, atteignant notamment la façade d’une garderie. L’incident n’a heureusement pas fait de blessés.

Chaque semaine, de tels épisodes se reproduisent dans différents quartiers de Montréal.

« Les municipalités du Québec font leur travail de prévention, mais il faut aussi trouver des solutions à la source. Et la source du problème, entre autres, c’est le trafic d’armes illégales, a martelé la mairesse. Mon message pour le gouvernement fédéral, c’est qu’il faut légiférer pour que les armes de poing soient illégales, et qu’on contrôle de façon plus importante les armes d’assaut. »

Mme Plante a aussi demandé aux chefs de partis qui font campagne au Québec, en vue des prochaines élections, d’appuyer Montréal dans ses demandes à l’endroit d’Ottawa. « Dans tout le Québec, s’il y a un consensus dans notre société, c’est que des armes, on n’en veut pas, a-t-elle ajouté. On veut tous s’assurer que nos communautés sont en sécurité et pour ça, il faut poser des gestes forts. J’ai hâte d’entendre les chefs de partis québécois se prononcer sur cette question. »

La tuerie survenue dans une école primaire du Texas, mercredi, souligne encore une fois l’importance de s’attaquer à la prolifération des armes, a noté la mairesse, qui a exprimé ses condoléances pour les familles touchées par ce drame,

Mercredi matin, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a participé au démantèlement d’un réseau majeur de production et de distribution d’amphétamines. Une vingtaine de perquisitions ont été menées dans les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de la Montérégie, du Centre-du-Québec et de la Mauricie.

La mairesse Plante a souligné que de telles saisies privent les criminels d’une source de revenus importante pour financer, entre autres, l’achat d’armes à feu.