Les deux petits rorquals aperçus cette semaine à Montréal nagent toujours dans les eaux de la métropole, selon le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Le GREMM a rapporté vendredi sur le site web de Baleines en direct qu’un des animaux « se situe toujours entre le Vieux-Port de Montréal et l’île Sainte-Hélène », alors que l’autre « s’est stabilisé dans sa position et demeure dans le [chenal] Le Moyne, entre la passerelle du Cosmos et le pont Jacques-Cartier ».

Ils ont été aperçus dans les eaux de Montréal depuis dimanche et mercredi, respectivement.

Selon le GREMM, un « plan de surveillance et de sensibilisation sur l’eau » a été mis sur pied en collaboration avec Pêches et Océans Canada, le Service de police de la Ville de Montréal et Environnement et Changement climatique Canada.

« Une équipe d’agents des pêches de Pêches et Océans Canada patrouille actuellement et patrouillera en fin de semaine afin de s’assurer que les plaisanciers ne s’approchent pas des petits rorquals », confirme une porte-parole de l’agence fédérale en réponse aux questions de La Presse. « La présence d’embarcations à proximité peut causer du stress ou des blessures à l’animal et être risquée pour la sécurité des observateurs eux-mêmes. »

« Nous incitons les curieux à privilégier l’observation depuis la rive et à éviter de se déplacer sur l’eau dans les secteurs où se trouvent les baleines », demande quant à lui le GREMM, après que Le Devoir a rapporté que des plaisanciers s’étaient approchés des cétacés jeudi. « Rappelons qu’il est impératif de garder une distance minimale de 100 mètres, comme le prévoit le Règlement sur les mammifères marins de la Loi sur les pêches du Canada. »

Un avertissement aux navigateurs et pas d'intervention

« Depuis le signalement de la présence du premier petit rorqual à Montréal, un avertissement de navigation a été diffusé à l’attention des navigateurs », indique Transports Canada par courriel, précisant avoir demandé aux principaux représentants du secteur de « faire preuve de prudence à l’intérieur et autour de la zone en question ».

La présence de deux petits rorquals en même temps à cet endroit est une situation complètement inédite dans l’histoire récente, mais Pêches et Océans n’envisage pas d’intervention pour les retourner dans leur habitat « considérant les difficultés de déplacer un animal de cette taille », explique la porte-parole par courriel.

En 2020, un rorqual à bosse avait aussi ébloui les Montréalais par ses sauts dans le fleuve Saint-Laurent, égayant la population confinée, en plein début de pandémie. La baleine avait cependant été retrouvée échouée à la hauteur de Varennes deux semaines plus tard.

En 2012, un béluga avait aussi remonté jusqu’à Montréal, causant la surprise. Avant cela, il faut remonter à 1901 pour la dernière baleine observée dans la métropole.