Aucune décision n'est encore prise au sujet de la transformation des Muséums nature de Montréal en société paramunicipale, ont affirmé le maire Gérald Tremblay et le directeur du regroupement de quatre musées municipaux, hier.

Le grand patron des Muséums nature, Charles-Mathieu Brunelle, a assuré hier que la réflexion n'est pas terminée, lorsqu'il a présenté le Quartier de la vie, ensemble qui intègrera le Biodôme, le Jardin botanique, l'Insectarium ainsi que le nouveau Planétarium dans une nouvelle trame urbaine d'ici 2014.

 

Ce projet de 189 millions qui transformera de fond en comble le secteur du Stade olympique est déjà financé à hauteur de 79 millions. Une collecte de fonds débutera bientôt et l'institution cherche de nouveaux revenus.

Or, a dit M. Brunelle, l'institution doit se donner les moyens de ses ambitions, surtout dans un contexte de restrictions budgétaires à Montréal. La Ville fournit en effet 19% du budget de l'institution et il souhaite permettre à des entreprises privées de participer au financement.

«Je ne suis pas nécessairement amateur d'une structure ou d'une autre, a indiqué M. Brunelle. Je veux amener ce projet à terme dans le respect des contribuables.»

M. Brunelle attend les résultats d'une étude avant de prendre une décision sur l'avenir des Muséums nature.

La gouvernance de l'institution fait l'objet d'un débat depuis la fin du mois d'avril, lorsque le directeur général de la Ville Louis Roquet a suggéré de la transformer en société paramunicipale. L'opposition à l'hôtel de ville a critiqué la proposition, affirmant que l'organisme ne doit pas être soustrait à l'examen des élus.

Le syndicat des fonctionnaires de Montréal a lui aussi des réserves. Le maire Gérald Tremblay a assuré qu'aucune décision ne sera prise sans qu'il y ait consensus. Il souhaite toutefois permettre aux Muséums nature de générer de nouveaux revenus. «Tout le monde peut avoir une certaine réserve, a-t-il convenu. Mais il va falloir avoir un consensus pour réaliser les ambitions que nous avons.»