La bonne nouvelle : Le Québec affiche toujours le plus faible taux d'émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant au pays. La mauvaise : il a été incapable de réduire ses émissions ne serait-ce que d'une tonne au cours des 15 dernières années.

Le ministère de l'Environnement a publié cet avant-midi les plus récents chiffres de l'Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que leur évolution entre 1990 et 2006.

On y apprend entre autres que le Québec a vu ses émissions totales croître de 1,6 % depuis 1990, année de référence du protocole de Kyoto. Il s'agit de l'un des plus faibles taux d'augmentation au Canada, loin derrière la Saskatchewan (63,6 %), l'Alberta (36 %) et la Colombie-Britannique (27,4 %).

Dans l'ensemble, le Québec émettait en 2006 quelque 84 Mt de GES, ce qui représente 11,7 % du total canadien. La province fait ainsi belle figure en comparaison avec l'Ontario et l'Alberta, qui émettaient respectivement 190 Mt (26,2 %) et 234 Mt (32,3 %) du bilan canadien des émissions de GES.

Si l'on s'attarde plutôt aux émissions par habitant, le Québec fait meilleure figure encore. Depuis 1990, celles-ci ont diminué de 7 % pour s'établir à 11,1 tonnes par habitant. Si l'on s'attarde aux dernières années, de 2003 à 2006, la réduction atteint 5,5 %.

«Le Québec présente déjà depuis plusieurs années le meilleur bilan d'émissions de GES par habitant au Canada et cette baisse additionnelle de nos émissions vient confirmer notre position parmi les chefs de file au Canada», a indiqué la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp.

Le transport, c'est-à-dire l'ensemble des autos, des camions, des avions et des bateaux, est toujours le plus important émetteur au Québec, étant responsable à lui seul de 40 % des GES. Entre 2003 et 2006, les émissions de ce secteur ont crû de 0,6 %.

L'industrie suit de près, émettant 33,6 % des gaz à effet de serre de la province. Puis vient le chauffage (résidentiel, commercial et institutionnel) au 3e rang, avec 12,5 % des émissions. Les secteurs de l'agriculture (7,5 %), des déchets (5,9 %) et de l'électricité (0,5 %) suivent

La baisse des émissions depuis 2003 s'explique en grande partie par l'importante baisse constatée dans les secteurs du chauffage, soit 22,3 %. Cela fait une nette différence, étant donné que le chauffage, des résidences, des commerces et des institutions, provient de combustibles fossiles.

On constate également des baisses dans le secteur industriel (2,6 %) et le secteur de l'agriculture (2 %).

 

Pour en savoir plus :

L'inventaire est disponible sur le site du ministère de l'Environnemen.