L’humanité aurait consommé mercredi la totalité des ressources que la Terre peut renouveler en une année selon l’ONG Global Footprint Network, qui calcule le « jour du dépassement ».

Le « jour du dépassement » de la Terre indique la date à laquelle l’humanité a consommé (empreinte écologique) l’ensemble de que ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une année (biocapacité).

Le 2 août marque donc la date à partir de laquelle les humains entrent dans un « déficit écologique » pour le reste de l’année.

Mais tous les pays ne consomment pas la même quantité de ressources. Ainsi, le Canada est l’un des pays qui a consommé ses ressources biologiques le plus rapidement.

À l’échelle planétaire, le « jour du dépassement » est ce mercredi, mais il était le 13 mars dernier pour les Canadiens.

« On est dans le Top 5 des pires pays », a souligné Amélie Côté, analyste en réduction à la source pour Équiterre.

« Si, dans le reste du monde, on vit à crédit, on peut dire qu’au Canada, on est en faillite sur le plan écologique », a souligné Amélie Côté.

« Seulement qu’au niveau des déchets électroniques et électroménagers, on en génère trois fois plus que la moyenne mondiale » et « cette consommation implique énormément d’extraction, de transformation de matériaux, de transport et de déchets », a ajouté celle qui s’intéresse particulièrement aux dossiers liés à la gestion des matières résiduelles et à la consommation.

Le « jour du dépassement » de la Terre est calculé en divisant la biocapacité de la planète (la quantité de ressources écologiques que la Terre est capable de générer cette année-là) par l’empreinte écologique de l’humanité (la demande de l’humanité pour cette année-là) et en multipliant par 365 – le nombre de jours dans une année.

Afin de respecter les ressources et les limites de la Terre, il faut, a souligné la porte-parole d’Équiterre, repenser nos façons de se loger, de se transporter, de se nourrir et évidemment de consommer des biens.

« On doit transformer nos systèmes de production de biens de consommation et utiliser plus efficacement les ressources qui sont déjà extraites, qui ont servi à produire des biens, réduire le gaspillage des aliments pour éviter justement de piger comme on le fait dans les milieux naturels, puis d’aggraver la crise environnementale et climatique », a précisé Amélie Côté.

En 1970, le « jour du dépassement » était franchi le 29 décembre, et chaque année, ce moment survient de plus en plus tôt, à quelques exceptions près, dont l’année 2020, marquée par la pandémie de COVID-19.