Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs

Incendies de forêt : hausse des émissions de carbone

En mai, les incendies de forêt au Canada ont relâché 54,8 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère. C’est plus du double des émissions habituelles en mai depuis que des relevés sont effectués, soit en 2003. Selon le réseau européen pour le climat, Copernicus, les incendies de forêt en Colombie-Britannique, dans les Territoires du Nord-Ouest et en Saskatchewan ont établi de nouveaux records d’émissions de carbone. En Nouvelle-Écosse, les incendies de forêt ont rejeté 1,1 million de tonnes de carbone, soit plus que les émissions d’une année complète en temps normal. Ce bilan ne tient pas compte des incendies au Québec, qui ont pris de l’ampleur en juin.

Quiz

Quelle quantité d’eau a été extraite des sources souterraines de la planète entre 1993 et 2010 ?

PHOTO MATTHEW STAVER, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

L’eau est une ressource de plus en plus prisée.

Réponse

Environ 2100 milliards de tonnes d’eau, soit suffisamment pour modifier l’axe de la Terre, ont estimé des chercheurs de l’Université du Texas dans une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters. Rappelons que cet axe n’est pas fixe et que la répartition des masses sur la planète, comme l’eau, affecte le positionnement des pôles. « Le nombre exact n’a pas vraiment d’importance. Ce qui compte, c’est que le volume est si grand qu’il peut avoir un impact sur la dérive polaire de la Terre », a affirmé Manoochehr Shirzaei, chercheur à Virginia Tech, en entrevue au magazine New Scientist.

Microplastiques : des risques d’obésité plus élevés

PHOTO ANAND KATAKAM, ARCHIVES REUTERS

On n’a pas fini de découvrir les effets néfastes des microplastiques sur la santé de tout ce qui vit.

Des quantités de microplastique de plus en plus élevées dans l’eau et la nourriture pourraient faire grimper les risques d’obésité, ont découvert des chercheurs de l’Université Rutgers, au New Jersey. En gros, les microplastiques peuvent faire augmenter de 145 % la quantité de graisse absorbée par le corps. Les chercheurs croient que les microplastiques sont comme des radeaux de sauvetage pour les molécules de graisse, qui peuvent s’y accrocher. Une plus grande quantité de graisse est ainsi absorbée. L’expérience menée en laboratoire devra néanmoins être validée avec des sujets humains pour confirmer ces données. L’étude a été publiée dans la revue Environmental Science and Technology.

Comment attirer plus d’abeilles dans les champs ?

PHOTO FREDERIC J. BROWN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les abeilles n’ont plus de conditions très propices pour faire leur travail.

Comment favoriser la présence d’abeilles dans les zones agricoles qui privilégient la monoculture intensive, comme celle du maïs ou du soya ? En Iowa, les autorités ont aménagé des bandes de plantes indigènes à différents endroits autour des champs pour favoriser la biodiversité et attirer les abeilles, une expérience qui a donné de bons résultats, a conclu une étude menée par des chercheurs de l’Université d’État de l’Iowa. Les colonies d’abeilles près des fermes dotées de telles bandes ont récolé 50 % plus de pollen que celles des zones sans plantes indigènes. Les abeilles étaient aussi plus nombreuses (+ 24 %) et le taux de survie des insectes en hiver était de 20 % plus élevé. L’étude a été publiée dans le Journal of Applied Ecology.

Chauffer son logis grâce aux fenêtres ?

IMAGE TIRÉE DU SITE DE L’UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE

On cherche à augmenter le rendement des cellules à pigment photosensible installées à l’intérieur du vitrage des fenêtres.

Des fenêtres qui produisent de l’électricité ? C’est l’un des projets de recherche menés par le Laboratoire de réactivité et de chimie des solides de l’Université de Picardie Jules Verne, en France. Si l’idée n’est pas complètement nouvelle, le défi consiste à augmenter le rendement de ces cellules à pigment photosensible installées à l’intérieur du vitrage, et aussi leur résistance à la chaleur, pour permettre l’adoption de cette technologie dans la construction de nouveaux bâtiments. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) finance d’ailleurs le projet. Le directeur de cette étude, Frédéric Savage, a déclaré au média Science et Avenir qu’il se donnait deux ans pour doubler le rendement des cellules à 70 watts par mètre carré et améliorer leur durée de vie.