Quelques milligrammes de l’actualité environnementale.

Quiz

Du champ à l’assiette jusqu’au dépotoir, le gaspillage alimentaire est responsable de quelle proportion des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui proviennent des systèmes alimentaires ?

Réponse

La moitié. L’ensemble de la chaîne de production alimentaire représenterait environ le tiers des émissions planétaires de gaz à effet de serre (GES). Dans le plus récent numéro de la revue savante Nature Food, des chercheurs ont calculé qu’en 2017, les émissions provenant des aliments gaspillés ou perdus en représentaient la moitié, soit 9,3 gigatonnes d’équivalent CO2.

Compostable, mais…

PHOTO TIRÉE DU SITE DU MERCADO

Les restaurants qui offrent des mets à emporter ne connaissent pas toujours la composition de leurs emballages.

Au comptoir à emporter, les contenants et emballages compostables sont souvent considérés comme la solution verte aux contenants de plastique. Selon une étude menée à Toronto qui vient d’être publiée dans le journal scientifique Environmental Science and Technology Letters, ces emballages alimentaires contiennent cependant souvent des substances per et polyfluoroalkylées (PFAS), mieux connues sous le nom de « produits chimiques éternels ». Les PFAS sont utilisées dans les emballages pour être résistantes aux graisses et aux liquides. Les PFAS sont montrées du doigt pour leurs effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement. Leur composition chimique fait en sorte que même compostées, les PFAS ne vont pas se désagréger.

Des semences dans l’espace

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Le vaisseau SpaceX CRS-27 a transporté des graines de la Station spatiale internationale vers la Terre.

Après avoir passé cinq mois à bord du vaisseau SpaceX CRS-27, une cargaison inusitée est récemment revenue sur Terre : des semences. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture étudiera les effets du rayonnement cosmique et des températures extrêmes sur le sorgho, une céréale cultivée en Asie et en Afrique et sur l’Arabidopsis, un cresson. Le but du projet est de mettre au point des cultures résilientes en temps de crise climatique. L’analyse des végétaux permettra de comprendre « si les conditions spatiales difficiles ont un effet extrêmement précieux pour l’amélioration des cultures et pourraient potentiellement bénéficier aux populations sur Terre », a indiqué la FAO.

Ça chauffe dans les oliveraies

PHOTO EMILIO MORENATTI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le réservoir Sau à environ une centaine de kilomètres au nord de Barcelone, en Espagne, est asséché.

L’Espagne est frappée depuis des mois par une sécheresse historique qui fait mal aux agriculteurs. Selon le média économique Financial Times, l’absence de pluie a fait grimper le prix de l’huile d’olive espagnole de 60 % depuis juin 2022, un sommet. L’impact risque de se faire sentir jusqu’ici, car l’Espagne est le principal exportateur mondial d’or vert. La crise s’est aggravée cette semaine avec une vague de chaleur précoce : dans plusieurs régions, le mercure a frôlé les 40 oC, une situation hautement inhabituelle en avril. Le gouvernement espagnol a même dû demander à la Commission européenne de débloquer sa « réserve de crise » agricole.

Le pouvoir des mots

PHOTO J. SCOTT APPLEWHITE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les carnivores devraient tous être conscients de l’impact de leur diète sur l’environnement.

Une simple conférence sur les impacts d’un régime carnivore sur le réchauffement climatique peut avoir un effet durable sur les choix alimentaires. C’est ce que démontre une expérience menée dans une université américaine dont les résultats viennent d’être publiés dans Nature Food. Les chercheurs ont recruté 213 étudiants. La moitié a assisté, en 2017, à une causerie de 50 minutes sur les émissions de GES liées à la consommation de viande. Les chercheurs ont ensuite analysé 100 000 repas achetés par les participants à la cafétéria. Résultat : durant trois ans, ceux qui avaient participé à la conférence avaient réduit en moyenne leur consommation de viande de 5,6 %.