Encore plus de matière organique pourra être traitée sur la Rive-Sud de Montréal avec l’agrandissement d’une importante usine de biométhanisation située à Varennes. Des travaux qui permettront aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 13 000 tonnes par année, soit l’équivalent d’un peu plus de 3800 voitures.

Les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé lundi un investissement d’un peu plus de 65 millions de dollars pour l’agrandissement des installations de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SEMECS). Ce projet de 100 millions de dollars sera financé jusqu’à un maximum de 25,2 millions par le gouvernement fédéral et 40 millions provenant de Québec.

Le projet d’agrandissement permettra notamment de traiter les matières organiques en provenance de l’agglomération de Longueuil et de ses 455 000 habitants. D’ici cinq ans, la SEMECS sera capable de traiter 120 000 tonnes de matières organiques annuellement.

À sa pleine capacité, l’usine sera aussi en mesure de fournir à Énergir 4 millions de mètres cubes de biogaz issus du processus de biométhanisation des matières organiques.

Ce projet fait suite à une entente intervenue entre la SEMECS et les villes de l’agglomération de Longueuil pour traiter les matières organiques récupérées sur leurs territoires. La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a reconnu en conférence de presse qu’il y a encore « énormément de sensibilisation et de pédagogie à faire auprès des citoyens » à ce sujet. Elle a rappelé que la Ville a notamment fait passer la collecte des ordures aux deux semaines afin d’encourager les ménages à utiliser leur bac brun sur une base régulière. Les matières organiques, elles, sont recueillies chaque semaine.

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette, a d’ailleurs rappelé que le Québec souhaite valoriser au moins 70 % de ses matières organiques d’ici 2030

L’enjeu est important, d’autant que le Québec fait face à une problématique pour l’enfouissement de ses déchets, particulièrement dans le Grand Montréal. Une meilleure performance en ce qui concerne la récupération et le traitement des matières organiques aiderait la province à améliorer son bilan.