(Québec) Les étudiants se sont mobilisés partout au Québec pour manifester contre le projet d’usine de gaz naturel de GNL Québec au Saguenay.

Ils se sont rassemblés vendredi devant les bureaux de circonscription de plusieurs élus du gouvernement Legault pour les inciter à exprimer leur opposition au projet au sein du caucus caquiste.

Une dizaine de manifestations ont donc eu lieu dans le respect des règles sanitaires à Montréal, Québec, Saguenay, Rimouski, ainsi qu’en Estrie et en Abitibi, entre autres. À Montréal, une poignée de manifestants se sont donné rendez-vous devant le bureau de circonscription du député caquiste de Bourget, Richard Campeau.

« De manière coordonnée, il y a des actions pour envoyer un signal clair au gouvernement », a indiqué le porte-parole de la coalition, Simon Guiroy, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Rappelons que tous les partis d’opposition sont maintenant contre ce mégachantier controversé, mais que le gouvernement Legault s’est montré favorable au projet à plusieurs reprises.

Toutefois, le gouvernement attend désormais des réponses à certaines questions formulées à la suite d’un rapport très dur du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, avait lui-même indiqué que le promoteur n’avait pas réussi à satisfaire des conditions essentielles à la réalisation du projet.

« On leur rappelle (aux élus caquistes) qu’ils doivent se positionner contre le projet, a dit M. Guiroy. La mobilisation ne s’essouffle pas, ça reste un enjeu critique pour la population. On va continuer de se battre tant que ce projet ne sera pas rejeté par le gouvernement. »

Selon lui, les députés caquistes peuvent se permettre de se prononcer contre le projet au sein des réunions de leur groupe parlementaire et ainsi influencer la position du gouvernement.

M. Guiroy est optimiste quant aux probabilités que le gouvernement n’autorise pas le projet à aller de l’avant.

« On a des chances de gagner, mais il est essentiel de ne pas abandonner la lutte. »

Le mois dernier, le ministre Benoit Charette a fait savoir que le gouvernement allait trancher sur le sort de GNL Québec d’ici à la fin de l’été.

Rappelons que GNL Québec prévoit l’érection d’une usine de liquéfaction de gaz naturel et d’un terminal sur les bords du Saguenay, pour exporter le gaz par bateau. Il est assorti de la construction d’un gazoduc de 750 km transportant du gaz naturel de l’Ouest, à partir de l’Ontario, pour alimenter l’usine.

La coalition Arrêtons GNL est un regroupement d’associations étudiantes totalisant 330 000 membres. Outre la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l’Union étudiante du Québec (UEQ), la coalition rassemble aussi plusieurs associations étudiantes de cégeps et d’universités.