(Toronto) Une nouvelle étude suggère que le lavage des jeans pourrait contribuer à la pollution des eaux canadiennes — aussi loin qu’en Arctique.

Des chercheurs de l’Université de Toronto affirment qu’ils ont détecté des microfibres liées aux jeans dans des environnements aquatiques allant des lacs périurbains peu profonds du sud de l’Ontario jusqu’aux Grands Lacs — et même dans l’archipel arctique.

Leurs résultats, publiés mercredi dans la revue scientifique Environmental Science and Technology Letters, suggèrent qu’entre 12 % et 23 % des microfibres des sédiments échantillonnés pourraient être identifiées comme du « denim indigo ».

Le coauteur de l’étude, Sam Athey, doctorant au département des sciences de la terre de l’Université de Toronto, soutient qu’une enquête plus approfondie est nécessaire pour comprendre les impacts des microfibres liées au denim sur la faune marine.

Mais la professeure Miriam Diamond est déjà préoccupée par la présence de ces particules de fabrication humaine dans des eaux si éloignées de leur source — la population qui porte des jeans.

Les chercheurs ont découvert qu’une paire de jeans peut libérer environ 56 000 microfibres par lavage. Ils suggèrent aux amateurs de denim d’essayer de porter le plus longtemps possible leurs jeans avant de les laver.