(Rivière-Du-Loup) La militante écologiste Greta Thunberg ne sera pas invitée à rencontrer le premier ministre François Legault, à l’occasion de son passage à Montréal à la fin du mois.

L’initiative en vue d’un éventuel tête-à-tête ne viendra donc pas du premier ministre, mais si Mme Thunberg exprime le désir de s’entretenir avec lui, le premier ministre se rendra disponible, a-t-il confirmé jeudi.

M. Legault ne veut pas dire par ailleurs s’il souhaite ou non que Mme Thunberg s’adresse aux élus de l’Assemblée nationale, comme l’a réclamé Québec solidaire.

La jeune militante suédoise, promue star planétaire de la cause environnementale, sera à Montréal le vendredi 27 septembre pour participer à une marche visant à lutter contre les changements climatiques.

Une éventuelle rencontre pourrait avoir lieu au cabinet du premier ministre à Montréal, en marge de la manifestation.

« C’est une jeune fille qui a beaucoup de mérite. J’aimerais la rencontrer si elle est disponible à Montréal, lors de son séjour », a commenté M. Legault, jeudi, en point de presse, pendant le caucus de deux jours de ses députés, réunis à Rivière-du-Loup, en prévision de la rentrée parlementaire de la semaine prochaine.

Le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, a statué jeudi en fin de journée sur la demande formulée la semaine dernière par Québec solidaire visant à permettre à la jeune militante écologiste de 16 ans de prendre la parole au parlement, une faveur exceptionnelle habituellement réservée aux leaders politiques élus.

Mais le président a rejeté cette idée jeudi.

M. Paradis a plutôt invité officiellement Greta Thunberg à venir le rencontrer à l’Assemblée nationale, le 27 septembre, « pour un entretien privé ». Il y aurait donc conflit d’horaire avec une éventuelle rencontre avec le premier ministre à Montréal.

Par communiqué, il ajoute qu’il a offert à Mme Thunberg de prendre la parole à l’agora du parlement « dans le cadre d’un événement citoyen qui s’adresserait non seulement aux parlementaires, mais à l’ensemble de la population ».

M. Legault avait refusé jeudi d’exprimer sa position personnelle sur la possibilité d’entendre la militante au Salon bleu. « C’est pas à moi de prendre cette décision », avait-il tranché.

Par ailleurs, le premier ministre n’a pas voulu justifier son choix de ne pas assister à la « Climate Week », un sommet international de lutte aux changements climatiques parrainé par l’Organisation des Nations unies (ONU), qui se tient à New York la dernière semaine de septembre.

Quand on lui a demandé pourquoi il ne se rendait pas à New York pour cet événement annuel, contrairement à ses prédécesseurs, M. Legault a répondu : « Je suis un homme d’action ».

« Ce que les Québécois souhaitent, c’est pas des grands discours, c’est d’être capables d’agir », a-t-il ajouté, prédisant qu’aucun autre gouvernement que le sien « en aura fait autant » pour lutter contre les gaz à effet de serre (GES).

Les trois partis d’opposition ont dénoncé la semaine dernière l’absence du premier ministre à cette conférence internationale d’envergure.

Le gouvernement du Québec sera alors représenté par deux ministres, Benoît Charette, à l’Environnement, et Jonatan Julien, aux Ressources naturelles.