(Québec) Le premier ministre François Legault se montre ouvert à rencontrer Greta Thunberg lors de son passage à Montréal, mais il ne l’a pas invitée à prendre la parole à l’Assemblée nationale. Un accueil qui déçoit l’opposition et les écologistes.

L’adolescente de 16 ans a confirmé dimanche qu’elle se rendrait à Montréal le 27 septembre pour prendre part à une marche pour le climat.

Québec solidaire a demandé au président de l’Assemblée nationale, François Paradis, d’inviter la militante à s’adresser aux parlementaires. Le Parti libéral et le Parti québécois ont appuyé la démarche.

Le premier ministre ne s’est cependant pas joint à l’initiative.

« La décision d’accueillir ou non Greta Thunberg à l’Assemblée nationale ne relève pas du gouvernement ni du premier ministre, mais de l’Assemblée nationale du Québec, a indiqué le porte-parole du premier ministre, Ewan Sauves. Son président, François Paradis, mène présentement des vérifications. Nous allons attendre sa décision. »

« Ceci dit, le premier ministre est disposé à rencontrer Mme Thunberg à son cabinet de Montréal, le 27 septembre, si celle-ci est disponible », a-t-il ajouté.

Déception

La réaction de M. Legault a déçu la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. Celle-ci aurait souhaité que le premier ministre reçoive Mme Thunberg comme l’a fait le président français Emmanuel Macron.

« La réponse du premier ministre me prouve à quel point il ne comprend pas et n’entend pas la jeunesse québécoise, a dit Mme Massé. Plus que jamais, nous avons besoin d’entendre Greta Thunberg à l’Assemblée nationale. »

La réponse du premier ministre a également laissé sur sa faim l’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne. Le réalisateur y voit une preuve du « peu de volonté politique » de M. Legault de s’attaquer à l’enjeu climatique.

« S’il était le chef d’État qu’il doit être en cette période critique d’urgence climatique, il s’empresserait de l’inviter », a dénoncé M. Champagne.

« Il réagit avec une sorte d’inconfort, a-t-il ajouté. Il aurait probablement préféré qu’elle ne vienne pas, comme il préférerait probablement que les jeunes ne prennent pas la rue. »

M. Champagne est devenu membre de la Coalition avenir Québec, plus tôt cette année, avec l’espoir avoué d’influencer les prises de position du gouvernement sur l’environnement.