(Washington) Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a promis mardi que son pays ne saborderait pas les efforts internationaux pour réduire la pollution plastique, Washington étant épinglé pour son entrave au consensus grandissant sur l’impératif de nettoyer les océans.   

Interrogé lors d’une audition au Sénat pour savoir si les États-Unis retardaient les efforts internationaux pour avancer sur cet enjeu, M. Pompeo a lancé : « Nous devrions ne pas le faire ».  

« J’en ferais davantage pour décourager cela si je découvrais que c’est en réalité le cas », a-t-il ajouté, sans promettre néanmoins d’actions spécifiques.   

Environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les océans, tuant ou blessant un million d’oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins, d’après les chiffres de l’ONU.  

Le secrétaire d’État américain répondait aux questions du sénateur démocrate Sheldon Whitehouse, selon lequel les parlementaires américains, de tous bords politiques, s’étaient entendus sur le besoin de juguler la pollution par le plastique.  

« Je continue à lire des informations disant que nous négocions sur ces enjeux au niveau international, pourtant ce sont toujours les États-Unis qui sont à la traîne » sur ce sujet, a-t-il précisé.  

Quelque 180 pays se sont entendus le mois dernier à Genève sur une réglementation des exportations de déchets plastiques.   

Les États-Unis n’y ont pas pris part, n’ayant pas ratifié la Convention de Bâle de 1989 sur le contrôle des transferts transfrontaliers de déchets.    

Selon le réseau IPEN, qui regroupe des centaines d’ONG dans le monde, les nouvelles restrictions se sont heurtées à une farouche opposition des États-Unis notamment.  

Le Canada a annoncé lundi vouloir bannir les plastiques à usage unique dès 2021.